Mayotte et l'insertion régionale des Outre-mer
Les sénateurs Stéphane Demilly, Christian Cambon et Georges Patient sont les auteurs d'un rapport sur « l'intégration régionale des départements d'Outre-mer ».
Le sénateur Patient défend « la souveraineté française à Mayotte »
À l'occasion d'une réflexion sénatoriale sur la « l'intégration régionale des Outre-mer », le parlementaire RDPI de Guyane plaide pour « affirmer la pleine reconnaissance de l'appartenance de Mayotte à la France », dans un contexte régional compliqué.
Après avoir du plier bagage de plusieurs pays africains, la France serait-elle menacée jusque dans ses départements de l'océan Indien ? « Les Comores et La Réunion sont au cœur des menaces de déstabilisation et des tentatives d'ingérences de pays rivaux, alerte le sénateur (Les Républicains, LR ) du Val-de-Marne, Christian Cambon. Cette zone stratégique est au cœur de la route des hydrocarbures qui vont en Occident. Les Iles Eparses sont revendiquées par Madagascar, Tromelin par Maurice et Mayotte par les Comores : il faut y répondre ! »
« Y répondre », c'est précisément le but du sénateur (Rassemblement des démocrates progressistes et indépendants, macroniste) guyanais Georges Patient, en vingt préconisations compilées à la fin du rapport sur la « Coopération et l'intégration régionale des Outre-mer, bassin océan Indien » dont il est le co-auteur. Ce travail de la délégation sénatoriale aux Outre-mer a été largement consacré au cas de Mayotte.
Politique des petits pas ou politique forte
Revendiquée par la République des Comores depuis l'indépendance des trois autres îles de l'archipel, ce département français entretient des relations très compliquées avec les pays de la zone. « Affirmer l'objectif de pleine reconnaissance de l'appartenance de Mayotte à La France » et ainsi « asseoir la souveraineté française à Mayotte » sont deux des préconisations les plus fortes qu'on peut lire sous la plume de Georges Patient. « Il y a deux attitudes possibles face au gouvernement comorien, détaille Georges Patient. Soit vous privilégiez la manière forte et le bras de fer, soit vous pratiquez une politique des petits pas. Je privilégierais plutôt cette approche. Les élus mahorais appellent, eux, à une politique forte. » La grande majorité des autres propositions sont plus consensuelles et appellent par exemple à « faire des territoires les chefs de file de leur insertion économique » ou encore à « mieux mobiliser les outils financiers de l'Agence française de développement (AFD) ».
Uniquement consacré à l'océan Indien pour cette fois, cette réflexion sur l'« intégration régionale des Outre-mer » a vocation à être décliné par bassin océanique. La prochaine zone géopolitique étudiée par la délégation aux Outre-mer de la Haute assemblée sera l'Océanie avec les cas de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française. Les Antilles et la Guyane viendront ensuite.
FA Paris