Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par fxg

Affaire Kabile : la preuve par l’ADNadn-kabile2.jpg
L’Institut génétique Nantes Atlantique a identifié l’ADN d’Eliane Kabile.
La famille de cette martiniquaise décédée à l’hôpital en 2001 et dont l’identité du cadavre posait problème, conteste les résultats et doit rencontrer le juge lundi, avant que celui-ci ne clôture son enquête.
« Il est extrêmement vraisemblable que le cadavre X dont proviennent les ossements soit la mère biologique de Laurent Kabile. » Ainsi se conclut le rapport de François Guidet de l’Institut génétique de Nantes Atlantique (IGNA) adressée au juge d’instruction Emilie Burguière, du tribunal de Pontoise. Ce laboratoire spécialisé dans l’identification de l’ADN a examiné deux prélèvements effectués lors de l’exhumation du 20 juin dernier à Sarcelles dans le cercueil supposé d’Eliane Kabile. Il a ensuite comparé ces ADN avec celui prélevé le même jour sur son fils Laurent, bien vivant. « L’indice de maternité combiné est supérieur à 4 millions. La probabilité de maternité est supérieure à 99,9999 % » précise le rapport d’expertise.
La famille Kabile informée de ce résultat n’est pourtant pas convaincue.
lettre-IGNA.jpgUn dossier en clôture
Thierry, autre fils, s’interroge encore : « Nous voulons savoir d'ou provient ce résultat d'ADN, sachant que le 20 juin 2007, le cercueil qui  sortait de terre n'était pas le cercueil de madame Kabile, mais celui que nous contestons, et qui possède ces fameuses poignées. Celui que nous avons mis en terre le 2 juillet 2003 ne se trouvait pas à sa place ce jour là. » Et il revient sur ces crânes, une fois ouvert sur le sommet, une autre fois sur la face… Les famille Kabile et Dosgimont ont désormais le scepticisme viscéralement ancré. Tant de manipulations autour du corps de leur mère et soeur, depuis février 2001 !
Le juge d’instruction a donné un délai de quinze jours à la famille pour qu’elle fasse ses observations. Elle les fera lundi. Après quoi sans doute, l’enquête sera close et la justice aura dit qu’Eliane Kabile repose bien au cimetière de Sarcelles. Dusse-t-elle en être à son troisième cercueil !
L’affaire Kabile, rappel des faits
Eliane-KABILE-1-.jpgL'hôpital de Gonesse a déclaré la mort de Madame Eliane Kabile, une martinico-guadeloupéenne installée depuis trente ans à Sarcelles, le 13 Février 2001. Le docteur Nizou du CHU signale à son confrère le docteur Tordjman, médecin de famille, que pendant son séjour en réanimation et malgré la poursuite du traitement antibiotique, Eliane Kabile est décédée par choc sceptique, le 9 février 2001.
Lors d’une visite à sa mère le 09 février 2001, Thierry Kabile a remarqué que sa mère portait sur le torse un film plastique ocre couvrant une cicatrice mal recousue au fil bleu, transversale, partant de l’épaule gauche. Cette cicatrice suggère une opération de prélèvement d’organes. La famille fait appel à Me Gilbert Collard. Celui-ci demande un certain nombre d’éclaircissements. Une autopsie a été réalisée mais il y a un doute : « La description qui est faite du corps autopsié ne donne pas d’indication
du groupe ethnique ou de la couleur de la peau, et comporte des différences significatives de poids et de taille par rapport à ce qu’était Mme Kabile. », note l’avocat.elianekabile-Cercueil.jpg
Le 19 Février 2001, deux corps se font autopsier le même jour. Le premier cadavre porte le nom d’Eliane Kabile, il part du centre hospitalier de Gonesse pour être autopsié à l'I.L.M. de Garches. Le second cadavre porte aussi le nom d’Eliane Kabile, il part du funérarium de Villetaneuse pour être autopsié à l'I.L.M. de Garches. Avec le doute de cette première autopsie, une seconde autopsie est ordonnée.
Le rapport notifié du Pr Durigon porte la date du 30 juin 2003, alors même que les opérations auxquelles la famille a assistés ont eu lieu le 1er juillet 2003. La famille interprète cela comme s’il y avait pu y avoir deux autopsies. Un nouveau juge d’instruction est nommé et ordonne une ultime exhumation pour rechercher l’ADN. Le 20 juin, les prélèvements étaient faits. Le 17 août 2007, l’expertise confirmait l’identité du corps d’Eliane Kabile.

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article