Salon du livre de l'outre-mer

Le rendez-vous annuel des auteurs et éditeurs venus des outre-mers s’est tenu ce week end à Paris dans les jardins du secrétariat d’Etat à l’Outre-mer. Le salon a été inauguré par le secrétaire d’Etat, Christian Estrosi, samedi matin. M. Estrosi a évoqué nos territoires « qu’on a du mal à faire comprendre aux petits Français de métropole. Si un seul d’entre nous, par ses traditions, ses artistes, sa créativité… Si un seul fait défaut à la France, notre identité nationale ne serait plus ce qu’elle est. » il a cité, entre autres, l’art amérinidien et la négritude. Il s’est ensuite envolé pour Nice, ville qu’il espère prendre aux prochaines municipales. Côté public, il n'y avait pas foule en raison de la perturbation des transports en commun suite au mouvement social contre la réforme des régimes spéciaux de retraite.

Placé sous le signe de la terre et de la mer, ce salon a rassemblé nombreux auteurs et artistes comme Roland Brival, Gisèle Pineau, Xavier Harry, Philippe Lavil, Alain Foix, Suzanne Dracius, Olivier Arrighi… A noter l’absence de Raphaël Confiant. Pas de débat au ministère sur le chlordécone et, au final, pas de billet d’avion pour l’auteur martiniquais. Et pour compenser cette absence, son dictionnaire français créole martniquais et quelques découvertes, comme l’ouvrage de Mathieu Méranville sur les sportifs noirs, la résurrection de Ti bitin, les fourmis roots de Janko Floro et Raphaelle Eva, la présidence exercée par une femme boire selon Jenny Hipocrate, et bien sûr, (in)dépendance créole, l’ouvrage qui relate le temps où les bombes parlaient aux Antilles.







Le 3e roman de Max Elisée : Le tishkanu noir ou le songe du flamboyant (Delma)

Max Elisée a fait pendant quelques semaines, un rêve récurrent lors duquel lui apparaissait un arbre dénudé. Il étudie les arbres sacrés et en conclut que l’arbre de son rêve est celui de vie dans le jardin d’Eden, le tishkanu noir qui détient les données sacrées de l’homme… « J’ai rêvé d’une chasse à courre. Au moment de la mort du cerf, le tishkanu s’est figé. De là est né le roman… »

Max Elisée, scénariste repéré par Claude Chabrol (Mémoire d’un chabin) écrit des romans depuis une quinzaine d’années.
Ti bitin revient

Jean-Michel Renault a créé le personnage de Ti bitin, alors qu’il vivait en Guadeloupe, il y a 22 ans. « C’et une sorte de Gaston Lagaffe chez les Antillais… un garçon de 12 ans. » Ancien caricaturiste chez Pilote à l’âge de 19 ans, le créateur de ti bitin a touché son premier chèque de Gosciny ! En 1979, il s’installe aux Antilles où il reste 3 ans. C’est là qu’il crée pour télé 7 jours son personnage espiègle. A chaque fois qu’il y retourne, les gens continuent de

Socrate, le lapin noir (Jasor éditions)
Théa Dubelaar-Balzamont est une écrivain hollandaise qui aligne une bibliographie de 47 titres, la plupart publiés aux Pays-Bas. Après son mariage avec un Guadeloupéen de Pointe-Noire qu’elle rencontre sous l’arc du Caroussel du Louvre à Paris, elle s’initie aux mythes antillais. « J’écris pour la jeunesse et j’y mets toujours un peu de magie et la magie est très présente aux Antilles. Alors elle met en scène Socrate, le lapin noir qui améliore les gens, et Benny, un petit garçon qui a quelques problèmes relationnels avec son beau-père qui pousse un peu sur le ti punch. Socrate sera leur médiateur. « je l’ai écrit dans un français créole, rythmé. J’aime les rythmes, les sonorités et les images de la langue créole. Ca se rapproche beaucoup de ma manière d’écrire en hollandais. Ce livre s’adresse à un pûblic de 8 à 12 ans. « Mais, ce n’est pas gnangnan, c’est la vie ! »

Théa Dubelaar-Balzamont est une écrivain hollandaise qui aligne une bibliographie de 47 titres, la plupart publiés aux Pays-Bas. Après son mariage avec un Guadeloupéen de Pointe-Noire qu’elle rencontre sous l’arc du Caroussel du Louvre à Paris, elle s’initie aux mythes antillais. « J’écris pour la jeunesse et j’y mets toujours un peu de magie et la magie est très présente aux Antilles. Alors elle met en scène Socrate, le lapin noir qui améliore les gens, et Benny, un petit garçon qui a quelques problèmes relationnels avec son beau-père qui pousse un peu sur le ti punch. Socrate sera leur médiateur. « je l’ai écrit dans un français créole, rythmé. J’aime les rythmes, les sonorités et les images de la langue créole. Ca se rapproche beaucoup de ma manière d’écrire en hollandais. Ce livre s’adresse à un pûblic de 8 à 12 ans. « Mais, ce n’est pas gnangnan, c’est la vie ! »
Apprendre aux enseignants à enseigner l’histoire de l’esclavage

Aude Désiré, une Guyanaise installée depuis 31 ans à Paris, enseignante et documentaliste, co-signe avec Eric Mesnard, enseignant à l’IUFM de Créteil, un ouvrage, Enseigner l’histoire des traites négrières et de l’esclavage (collection Repères pour agir édité par le CRDP). Ce livre qui s’adresse aux futurs enseignants offre deux entrées. La première est historique, la seconde s’ouvre sur la littérature. Aude Désiré avait déjà réalisé une mallette pédagogique mais cette fois, elle propose un outil plus synthétique. « La loi Taubira impose un enseignement de cette histoire, mais il n’y a pas d’outils ? C’est pour ça que je me suis rapproché d’Alain Mesnard ? Mais ce n’est pas un manuel scolaire, il s’agit plutôt d’une réflexion pour aborder avec du recul et de la précision. On ne pourra plus dire qu’il n’y a rien. » D’autant que l’ouvrage a reçu le label national de l’observatoire de l’Education nationale.
Les actes du colloque de l’UAG sur le

Philippe Verdol, maître de conférence à l’UAG enseigne l’économoe. En 2006, il a proposé à ses élèves de travailler sur la problématique du chlordécone aux Antilles avant de leur demander de l’aider à préparer un colloque qui s’est tenu en mai 2006. Chlordécone en Guadeloupe, environnement, santé, société est le fruit de ce travail. Philippe Verdol a publié l’ensemble des actes de ce colloque auxquels il a ajouté une mise à jour des connaissances. Ce qui distingue cet ouvrage de celui de Boutrin et Confiant, « c’est l’aspect politique », selon M. Verdol. « Le livre de Boutrin et Confiant est un manifeste anticolonialiste, là j’ai voulu proposer une information scientifique qui faisait défaut, même par rapport aux travaux du Pr. Belpomme qui n’a

Sieste musicale en Guyane

Il a 28 ans, est guyanais et est installé à Paris, mais il est d’abord pianiste, un pro du jazz caribéen. Xavier Harry a monté un groupe qui porte son nom et a sorti un album, Miroir qu’il présentait, ce week-end à Paris. Miroir rend hommage à la Guyane et c’est aussi un spectacle avec de la musique, de la poésie et des projections d’image. Ils sont sept sur scène (et dans le CD) dont deux autres Guyanais, Michel Harry (saxo) et Sandra Chacha (chœur). Pour l’heure pas de tournée prévue en Guyane et aux Antilles, même si Xavier Harry en rêve.

Une Guyanaise et un Guadeloupéen se penchent sur le monde merveilleux des fourmis rasta, les Fourmis roots ! Rapahelle
Eva est connue pour ses talents d’artiste chanteuse. Elle a écrit le texte et composé les deux chansons jointes à cette BD. Jankô Floro n’est autre que le frère du regretté Gilles Floro. C’est le créateur des fourmis roots, le dessinateur ! ils racontent à eux deux l’histoire de Rootsy, la fourmi ailée qui se demande pourquoi elle est différente des autres et quelle est sa place dans la fourmilière. « L’adolescence est le moment où l’on se cherche et où l’on doit trouver sa place », explique Raphaelle. L’ouvrage offre un regard écologique sur la Guyane. Car ça se passe en Guyane ? « On voit sur une des planches, la fusée qui décolle de Kourou… »
Mathieu Méranville s’interroge sur la malédiction des sportifs noirs (Calmann-Lévy)
Mathieu Méranville est Martiniquais, employé au service des sports de France 3. Il vient de sortir chez Calmann-Lévy un intéressant essai sur les sportifs noirs. « j’ai voulu écrire sur ces sportifs mais sous un angle sociologique. En plus de remettre au goût du jour les noms d’athlètes oubliés, je me suis intéressé aux jeunes sportifs noirs comme Pérec, Flessel ou Thuram, leur apport dans la société pour offrir une autre image des Noirs. Mais au-delà, il s’interroge sur une forme de ghettoïsation. « La première ouverture
pour les Noirs a été le sport. Ils ont ouvert la porte et le sport est devenu un passage obligé. Dès lors, on a esthétisé le noir avec Karl Lewis ou Mickaël Jordan et on est arrivé en point final à faire en sorte qu’il n’y ait plus de couleur… » Mathieu Méranville se souvient de la France black, blanc, beur de 1998, mais aussi des émeutes de l’automne 2005… Mathieu Méranville a pu rencontrer beaucoup d’athlètes mais il a aussi plongé ses recherches dans le passé autour des écrits de Pierre de Coubertin et de tous ceux qui ont écrit sur le sujet, en majorité des auteurs afro-américains et quelques sociologues et anthropologues français. Un ouvrage qui aborde différemment l’histoire de sport et des sportifs noirs.

Mathieu Méranville est Martiniquais, employé au service des sports de France 3. Il vient de sortir chez Calmann-Lévy un intéressant essai sur les sportifs noirs. « j’ai voulu écrire sur ces sportifs mais sous un angle sociologique. En plus de remettre au goût du jour les noms d’athlètes oubliés, je me suis intéressé aux jeunes sportifs noirs comme Pérec, Flessel ou Thuram, leur apport dans la société pour offrir une autre image des Noirs. Mais au-delà, il s’interroge sur une forme de ghettoïsation. « La première ouverture

Tendre Manu (Jasor éditions)
Connue en Guadeloupe du milieu associatif dans lequel elle excelle avec Kilti é partaj, Patricia Chatenay-Rivauday a publié avent les grandes vacances son premier roman, Tendre Manu. En travaillant avec son association et les adolescents, elle s’est rendu compte qu’il y avait une transmission des préjugés entre parents et enfants. « Les enfants finissent par comprendre, mais pas le système scolaire qui ne prend pas en compte les spécificités des jeunes issus de la Dominique, Haïti ou Saint-Domingue. C’est avec ces enfants que j’ai imaginé Manu. Manu est de Santo-Domingo, orphelin familier de la misère et de la violence. A 12 ans, il émigre en Guadeloupe où il est recueilli par un couple aisé du Raizet. L’homme est Guadeloupéen, la femme est dominicaine. A travers xce récit, elle cherche à réconcilier ses compatriotes avec « nos soi-disant frères de la Caraïbe ». C’est un plaidoyer pour le multiculturalisme dans lequel elle aborde la problématique de la relation à l’autre et du jugement qu’on peut lui porter, à cet autre… « C’est un travail d’espoir qui s’adresse à tous, au-delà des seuls lycéens. » représentante en Guadeloupe de l’organisation internationale des peuples créoles, Patricia Chatenay-Rivauday dévoile sans son livre sa philosophie. « l’écriture est un support de communication de l’engagement de tous les jeunes que nous soutenons avec notre association. Manu est un canl de transmission. » Et pour montrer la logique de sa pensée, elle ajoute qu’elle organisera en septembre 2008 en Guadeloupe, la première « Samblé a pep kreyol asi la tè »

Connue en Guadeloupe du milieu associatif dans lequel elle excelle avec Kilti é partaj, Patricia Chatenay-Rivauday a publié avent les grandes vacances son premier roman, Tendre Manu. En travaillant avec son association et les adolescents, elle s’est rendu compte qu’il y avait une transmission des préjugés entre parents et enfants. « Les enfants finissent par comprendre, mais pas le système scolaire qui ne prend pas en compte les spécificités des jeunes issus de la Dominique, Haïti ou Saint-Domingue. C’est avec ces enfants que j’ai imaginé Manu. Manu est de Santo-Domingo, orphelin familier de la misère et de la violence. A 12 ans, il émigre en Guadeloupe où il est recueilli par un couple aisé du Raizet. L’homme est Guadeloupéen, la femme est dominicaine. A travers xce récit, elle cherche à réconcilier ses compatriotes avec « nos soi-disant frères de la Caraïbe ». C’est un plaidoyer pour le multiculturalisme dans lequel elle aborde la problématique de la relation à l’autre et du jugement qu’on peut lui porter, à cet autre… « C’est un travail d’espoir qui s’adresse à tous, au-delà des seuls lycéens. » représentante en Guadeloupe de l’organisation internationale des peuples créoles, Patricia Chatenay-Rivauday dévoile sans son livre sa philosophie. « l’écriture est un support de communication de l’engagement de tous les jeunes que nous soutenons avec notre association. Manu est un canl de transmission. » Et pour montrer la logique de sa pensée, elle ajoute qu’elle organisera en septembre 2008 en Guadeloupe, la première « Samblé a pep kreyol asi la tè »