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Publié par fxg

Les talents de Guadeloupe au Casino de Paristous-sur-scene-RDG-.jpg
La scène guadeloupéenne est en vogue. Ses nouvelles coqueluches portent le vent de la tradition et d’une modernité réconciliées. Que ce soit Soft, Moun Karayib ou K’Koustik (rassemblés lundi dernier sur la scène du Casino de Paris), une nouvelle génération d’artistes est parvenue à servir dans un très bel écrin ce que d’aucuns ont longtemps considéré comme les corossols à chien… Sans se douter des richesses que renfermaient les nonis ! soft-sur-scene-2-RDG-.jpgMoun Karayib a ouvert le bal, puis K’Koustik qui a mis le feu et enfin, les stars de la soirée, Soft. Et puis, grande habitude de partage antillaise, on a vu Fred Deshayes, Olivier Jean-Alphonse et même Dédé Saint-Prix venir sur scène, qui avec K’Koustik, qui avec Soft. Dans la salle comble, on ne comptait plus les personnalités : Les parlementaires Jacques Gillot, Victorin Lurel, Serge Larcher, Louis-Joseph Manscour, George Pau-Langevin, le nouveau délégué outre-mer de la mairie de Paris, M. Cadenet. La conseillère de Christian Estrosi, Juliette Jean-Baptiste, le président du Collectifdom, Daniel Dalin, le patron de Tropiques FM, Claudy Siar, le délégué interministériel, Patrick Karam… Jacob Desvarieux, Harry Roselmack, Dédé Saint-Prix et même le réalisateur Yves Boisset. Organisée par Aztec Productions, producteur de Soft, le Cifordom de José Pentoscrope et la Région Guadeloupe, la soirée Talents de Guadeloupe a fait un tabac. Woulo !


Trois questions à Jean-Marc Ferdinand, leader de K’Kousticmusiciens-gros-k-kakoustic--RDG-.jpg
« Le ka est entré dans les salons »
Quel effet ça fait de jouer au Casino de Paris avec Soft et Moun Karayib ?
Ca nous a fait plaisir de pouvoir représenter notre pays et de montrer une nouvelle musique. K’Koustic a déjà joué au Sorano, un endroit du verbe, à Toulouse, à la Comédie française, aux Francophonies du Limousin. La magie, c’est que les gens viennent dans notre monde. Nous avons élaboré avec nos instruments et nos guitares une sonorité VKP, vwa, kod et po. Cette musique peut entrer dans les salons et on a établi une relation entre les générations. On a su créer un engouement.
Qui sont vos modèles ?
Velo, Loyson, Chaben sont nos modèles. Ils sont les prophètes du ka et ils nous ont laissé leur testament. Le dernier représentant vivant de ces prophètes est Guy Conquète. Nous avons une spécialité, le ka avec ses sept rythmes, c’est l’école de la rue.
Il y a dans votre musique la même énergie que celle qui se dégage du rock’n’roll…
Woy !
fred-seshays-casquette-RDG-.jpgSoft, interview en loge à la sortie de scène, au casino de Paris
« Quand on joue, on entend le pays sonner »
Quel est donc ce nouvel engouement pour ces nouvelles musiques traditionnelles ?
Philippe Sadikalay : Les gens entendent notre musique comme une musique nouvelle mais profondément enracinée.
Fred Deshayes : C’est une reconnaissance immédiate, un rapport au gré de l’art qu’on véhicule.
P S : On reste ouvert dans la musique traditionnelle.
F D : Kassav fait la même chose que nous, même si nous privilégions le caractère acoustique. On ne cherche pas à ressusciter quoique ce soit, car rien n’est mort !
K'Koustic, Moun Karayib sont inscrits dans ce courant ?
F D : Moun Karayib zouke bien plus que nous. Nous, on est dans une autre musique. On chante la réalité du pays. La musique doit porter un message politique et social même si on traite de la réalité d’une personne. C’est la fonction des musiques traditionnelles, comme le kalypso à Trinidad ou le reggae en Jamaïque, avant que ça ne devienne Boombastic, que ça ne tombe complètement dans le commercial.
Avec K'Koustic, vous portez le son de la révolte, un cri ugétégiste ?
F D : Dire que nous avons le son UGTG est le meilleur compliment que l’on puisse nous faire. Et c’est vrai que quand on joue, on entend le pays sonner, le pays qui, à la fois, se révolte et fait la fête.
Comment composez-vous ?
Joël Larochelle : On est en recherche continue. On observe, on s’appelle…
F D :  Le moment de l’inspiration est solitaire mais la réalisation est collective… Sur l’album, j’ai récupéré un peu tout, mais ce sont des titres de partage où chacun  a sa place. Maxence vient chanter avec nous, Arnaud Dolmen vient avec sa batterie ou Julie Collot avec son violon et tous amènent quelque chose. On est une famille et lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille applaudit à grand cri !
Vous en vivez ?
F D : On envie (sic) parce qu’on prend du plaisir.
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