WWF et Outre-mer
Le WWF lance un appel au privé
Le WWF se tourne vers le mécénat pour sauver la biodiversité outre-mer. Il vient de créer le fonds Biome avec le soutien moral de la secrétaire d’Etat à l’Ecologie.
Le WWF-France a lancé, hier en présence de la secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, un fonds pour la biodiversité outre-mer, dénommé Biome. Biome est destiné à récolter auprès de mécènes privés des fonds pour financer des programmes de protection de la biodiversité outre-mer. Le WWF a procédé à un premier versement de 1 million d’euros. Il ambitionne de recueillir 10 millions d’euros sur une période de 5 ans.
L’environnement est le parent pauvre du mécénat. Seuls 5 % du milliard d’euros offert par les entreprises chaque année lui sont destinées. La culture rafle la mise. Nathalie Kosciusko-Morizet espère atteindre les 30 % car il faut désormais « investir dans le vivant ». Elle s’est réjouie de l’initiative de WWF : « Il est bon d’aller chercher des fonds partout car les poches de l’Etat ne sont pas sans fond ». Bernard Crassens, du WWF, a souligné qu’ « énormément d’argent est investi outre-mer mais il n’y aucune règle sur leur responsabilité environnementale ». Romain Renoux, en charge du pôle outre-mer du WWF, ajoute qu’ « avec la défiscalisation il y a maintenant plus de bateaux outre-mer que de tortues » (voir encadré). Les responsables du WWF insistent sur la possibilité pour les particuliers et les entreprises de défiscaliser les dons au fonds Biome. « Les entreprises ont intérêt, pour leur image, à s’investir », souligne Romain Renoux. Biome permettra d’intervenir sur les espèces menacées (tortues, jaguar, dugong, cagou, roussette…), la restauration écologique des forêts, l’acquisition foncière de sites exceptionnels menacés, la protection des habitats marins (récifs coralliens, mangroves…) et sur l’éducation et la sensibilisation à l’environnement.
La France s’est engagée à stopper la perte de la biodiversité sur le territoire national d’ici 2010. L’extinction d’espèces outre-mer est 60 fois supérieure à celle recensée en métropole.
Kosciusko-Morizet : « Des évolutions sont possibles sur l’écoconditionnalité »
La secrétaire d’Etat à l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a indiqué que des « évolutions sont possibles » sur l’écoconditionnalité dans la loi programme pour l’Outre-mer. Le texte transmis aux collectivités pour avis avant passage en conseil des ministres n’impose pas d’écoconditionnalité à la défiscalisation. Il prévoit juste de faire grimper le taux de défiscalisation de 50 à 80 % pour les projets sur les énergies renouvelables et l’environnement, et ce uniquement dans les Zones franches globales situées dans les départements d’outre-mer. Romain Renoux juge « catastrophique que l’écoconditionnalité soit passée à la trappe ».
Le WWF se tourne vers le mécénat pour sauver la biodiversité outre-mer. Il vient de créer le fonds Biome avec le soutien moral de la secrétaire d’Etat à l’Ecologie.
Le WWF-France a lancé, hier en présence de la secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, un fonds pour la biodiversité outre-mer, dénommé Biome. Biome est destiné à récolter auprès de mécènes privés des fonds pour financer des programmes de protection de la biodiversité outre-mer. Le WWF a procédé à un premier versement de 1 million d’euros. Il ambitionne de recueillir 10 millions d’euros sur une période de 5 ans.
L’environnement est le parent pauvre du mécénat. Seuls 5 % du milliard d’euros offert par les entreprises chaque année lui sont destinées. La culture rafle la mise. Nathalie Kosciusko-Morizet espère atteindre les 30 % car il faut désormais « investir dans le vivant ». Elle s’est réjouie de l’initiative de WWF : « Il est bon d’aller chercher des fonds partout car les poches de l’Etat ne sont pas sans fond ». Bernard Crassens, du WWF, a souligné qu’ « énormément d’argent est investi outre-mer mais il n’y aucune règle sur leur responsabilité environnementale ». Romain Renoux, en charge du pôle outre-mer du WWF, ajoute qu’ « avec la défiscalisation il y a maintenant plus de bateaux outre-mer que de tortues » (voir encadré). Les responsables du WWF insistent sur la possibilité pour les particuliers et les entreprises de défiscaliser les dons au fonds Biome. « Les entreprises ont intérêt, pour leur image, à s’investir », souligne Romain Renoux. Biome permettra d’intervenir sur les espèces menacées (tortues, jaguar, dugong, cagou, roussette…), la restauration écologique des forêts, l’acquisition foncière de sites exceptionnels menacés, la protection des habitats marins (récifs coralliens, mangroves…) et sur l’éducation et la sensibilisation à l’environnement.
La France s’est engagée à stopper la perte de la biodiversité sur le territoire national d’ici 2010. L’extinction d’espèces outre-mer est 60 fois supérieure à celle recensée en métropole.
Kosciusko-Morizet : « Des évolutions sont possibles sur l’écoconditionnalité »
La secrétaire d’Etat à l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a indiqué que des « évolutions sont possibles » sur l’écoconditionnalité dans la loi programme pour l’Outre-mer. Le texte transmis aux collectivités pour avis avant passage en conseil des ministres n’impose pas d’écoconditionnalité à la défiscalisation. Il prévoit juste de faire grimper le taux de défiscalisation de 50 à 80 % pour les projets sur les énergies renouvelables et l’environnement, et ce uniquement dans les Zones franches globales situées dans les départements d’outre-mer. Romain Renoux juge « catastrophique que l’écoconditionnalité soit passée à la trappe ».