Interview Xavier Bertrand

« Je viens préparer la reconquête »
Votre programme ministériel prévoit la visite de deux centres de retraite médicalisés. Pourquoi ce choix ?
C’est la première fois que je me rends en Guadeloupe et en Martinique en

Pensez-vous que l’on puisse améliorer l’offre de ce type de soins aux Antilles ?

Je n’oublie pas l’offre pour la petite enfance, les places de crèche et les postes d’assistantes maternelles. J’y travaille avec Nadine Morano, Secrétaire d’Etat chargée de la famille.

Préparer la reconquête très clairement. Je dirai aux militants que l’UMP a besoin d’eux, que le président de la République a besoin de leur soutien et je leur proposerai aussi une nouvelle stratégie politique. Toutes nos instances vont être renouvelées localement à partir de novembre et, en mars prochain, ce sont les militants qui vont choisir la tête de liste pour les élections régionales. Ca n’est plus Paris qui choisira, mais les militants de Martinique et de Guadeloupe qui choisiront leur tête de liste.
La Martinique n’a qu’un seul élu national UMP. Est-elle devenue pour votre parti une terre de mission ?

Le terme de reconquête correspond bien à mon état d’esprit. Nous avons des élus locaux, des cadres du mouvement mais aussi un fort potentiel à la fois de militants et de sympathisants. On a vu l’enthousiasme qu’il y a toujours eu autour de Nicolas Sarkozy et de ses idées. Pour m’en être entretenu avec Patrick Devedjian, je veux sur place passer un message très clair : pas question de querelle de personnes. Ce que nous voulons, ce sont des idées novatrices, propres au développement des Antilles, comme je l’ai dit dans toutes les régions de France. Il faut qu’on soit offensifs ! Pas passifs, pas agressifs, mais offensifs. Je vais dire aux militants et sympathisants qu’aujourd’hui, nous avons toujours besoin d’eux pour le soutien au changement voulu par Nicolas Sarkozy, mais aussi pour préparer la reconquête au niveau local.

J’en appelle à la responsabilité de chacun. Il faut tourner la page des querelles. Ce qui intéresse les militants ce sont d’autres questions : Quel est le projet de l’UMP ? Au niveau national quel est le projet de l’UMP pour la Guadeloupe ? Il n’y a que çela qui les intéresse. Ne nous trompons pas, le sujet aujourd’hui n’est pas de refaire les querelles du passé. C’est complètement dépassé. Il ne faudra pas compter sur moi pour que je passe un quart de seconde sur ces questions de querelle. J’ai le sentiment que les militants sont sur la même longueur d’onde. Ils n’ont pas envie d’être enfermés, paralysés par ce débat.
La clé d’une victoire en Guadeloupe passe par une trève entre Michaux-Chevry et Carabin…
Ce sont les militants maintenant qui détiennent la clé de la victoire !
Le débat local autour de la loi de programme ne facilite pas votre tâche, même si ça s’est quelque peu calmé…

C’est calmé maintenant. Je m’en suis entretenu avec Yves Jégo, secrétaire d’Etat chargé de l’Outre-mer, je crois que chacun a compris que ce que Nicolas Sarkozy a proposé est véritablement une chance. Là aussi, à l’UMP, on doit jouer un rôle à la fois de soutien et de pédagogie. Nous devons expliquer ce que nous allons faire et comment. Vous savez aussi que le Revenu de solidarité active n’oubliera ni la Guadeloupe, ni la Martinique et sera mis en place en janvier 2011. Et le RSA, c’est le retour vers le travail. Une des réformes parmi les plus ambitieuses du quinquennat.
De quelle manière le ministre et le secrétaire général de l’UMP se partagent ces frais de déplacement ? Qui paie ?
C’est l’UMP qui paie mon billet d’avion comme celui de Marie-Luce Penchard. Sur place, pour mon déplacement au centre de retraite médicalisé, ce sera un véhicule de la préfecture qui me conduira. Et je ne pense pas que quiconque pourra y trouver à redire. Pour le reste, c’est à la charge de l’UMP et c’est normal.

*Le cinquième risque est un nouveau champ de la protection sociale. C’est une branche qui s’ajouterait à celles qui couvrent la maladie, la famille, les accidents du travail et les retraites. Le cinquième risque est également nommé le « risque dépendance » ou le « risque perte d’autonomie ».