Jégo sur l'environnement et le tourisme à la Réunion
ITW Yves Jégo
Après avoir rencontré la presse d'outre-mer, jeudi matin, et le prince Albert II de Monaco, l'après-midi, Yves Jégo a répondu à la presse à bâton rompu.
"L'outre-mer est plus en avance que la métropole pour répondre au grand défi de l'environnement"
Quel sera le rôle des préfets verts ?
Je veux que l’outre-mer soit exemplaire en matière d’écologie et de développement durable parce que ces territoires ont une richesse formidable : le soleil, la mer, l’air qui peut permettre à ces territoires de devenir, comme la Réunion en 2020, des îles sans pétrole et de montrer le chemin. C’est pourquoi, j’ai évoqué avec Jean-Louis Borloo la perspective d’avoir des préfets verts qui seraient des hauts fonctionnaires qui, sur chaque océan, pourraient aider les territoires à aller vers cette perspective environnementale. Ce projet entre le Grenelle de l’environnement, le grand rendez-vous de 2009 pour faire des îles de l’outre-mer des lieux exemplaires en matière environnementale, des îles vitrine, des îles où les habitants voient qu’on peut concilier développement économique et protection de la nature. Et qu’on peut créer de l’emploi. C’est un grand défi, mais l’outre-mer est plus en avance que la métropole pour répondre à ce grand défi.
Vous proposez la création d’une autorité unique du transport en commun ?
Je propose d’ouvrir une réflexion avec les territoires pour voir comment on peut donner de la cohérence. Dans la mobilisation pour l’environnement, il y a évidemment la question du transport en commun dans un minimum de branches. En Martinique, il y a des systèmes très multiples où chaque collectivité, chaque établissement public de coopération intercommunale a son système de transports. Ils ne se coordonnent pas entre eux. Résultat : on a des centaines de kilomètres de bouchon et une situation où on ne peut pas circuler dans de bonnes conditions. Il me semble qu’à l’échelon de chaque île, il y a une cohérence géographique et territoriale qui mériterait qu’on ait une autorité unique de transport, non pas une autorité d’Etat, une autorité confiée aux acteurs locaux pour avoir du transport cohérent, des tarifs cohérents et que l’outre-mer soit aussi en pointe en matière de transport en commun. Il n’y a pas de plan préconçu, mais une volonté de concertation avec les élus pour essayer d’avoir partout un syndicat des transports unique qui gère la totalité des transports en commun.
Peut-on envisager d’immerger des épaves dans lez zones de cantonnement pour favoriser le développement de la faune sous-marine ?
Il faut développer l’expertise des bonnes pratiques et… trouver des fonds. Avec le WWF, le prince Albert et Jean-louis Etienne, nous menons une réflexion pour une mobilisation pour le corail en outre-mer et mettre en avant les bonnes pratiques. Nous allons donner de la dimension à l’IFRECOR.
Le différend avec Paul Vergès concernant la charte du tourisme est-il levé ?
J’ai dit au président Vergès que je souhaitais que nous soyons partenaires sur cette charte du tourisme et que s’il y avait des blocages, moi je voulais (et je donnerai des consignes à l’Etat) que nous reprenions notre copie et qu’elle soit conforme aux souhaits de la Région. On ne peut pas vouloir développer une politique touristique comme nous en avons l’ambition avec la future loi programme qui va défiscaliser à 80 % le tourisme et avoir une vision où des technocrates imposeraient aux élus une vision du tourisme qui ne serait pas la leur. Il y a un certain nombre de points de blocages qui sont dus sans doute à nombre de discussions et de coopérations entre les services de l’Etat locaux et de la Région, eh bien j’ai dit que nous allions reposer les choses à plat et que si la convention n’est pas signée aujourd’hui mais dans un mois, ce n’est pas grave. L’important c’est qu’on tombe d’accord parce que nous voulons développer le tourisme et on ne peut pas le faire si on n’est pas en harmonie avec les autorités régionales.
Photos Alban Fatkin
Après avoir rencontré la presse d'outre-mer, jeudi matin, et le prince Albert II de Monaco, l'après-midi, Yves Jégo a répondu à la presse à bâton rompu.
"L'outre-mer est plus en avance que la métropole pour répondre au grand défi de l'environnement"
Quel sera le rôle des préfets verts ?
Je veux que l’outre-mer soit exemplaire en matière d’écologie et de développement durable parce que ces territoires ont une richesse formidable : le soleil, la mer, l’air qui peut permettre à ces territoires de devenir, comme la Réunion en 2020, des îles sans pétrole et de montrer le chemin. C’est pourquoi, j’ai évoqué avec Jean-Louis Borloo la perspective d’avoir des préfets verts qui seraient des hauts fonctionnaires qui, sur chaque océan, pourraient aider les territoires à aller vers cette perspective environnementale. Ce projet entre le Grenelle de l’environnement, le grand rendez-vous de 2009 pour faire des îles de l’outre-mer des lieux exemplaires en matière environnementale, des îles vitrine, des îles où les habitants voient qu’on peut concilier développement économique et protection de la nature. Et qu’on peut créer de l’emploi. C’est un grand défi, mais l’outre-mer est plus en avance que la métropole pour répondre à ce grand défi.
Vous proposez la création d’une autorité unique du transport en commun ?
Je propose d’ouvrir une réflexion avec les territoires pour voir comment on peut donner de la cohérence. Dans la mobilisation pour l’environnement, il y a évidemment la question du transport en commun dans un minimum de branches. En Martinique, il y a des systèmes très multiples où chaque collectivité, chaque établissement public de coopération intercommunale a son système de transports. Ils ne se coordonnent pas entre eux. Résultat : on a des centaines de kilomètres de bouchon et une situation où on ne peut pas circuler dans de bonnes conditions. Il me semble qu’à l’échelon de chaque île, il y a une cohérence géographique et territoriale qui mériterait qu’on ait une autorité unique de transport, non pas une autorité d’Etat, une autorité confiée aux acteurs locaux pour avoir du transport cohérent, des tarifs cohérents et que l’outre-mer soit aussi en pointe en matière de transport en commun. Il n’y a pas de plan préconçu, mais une volonté de concertation avec les élus pour essayer d’avoir partout un syndicat des transports unique qui gère la totalité des transports en commun.
Peut-on envisager d’immerger des épaves dans lez zones de cantonnement pour favoriser le développement de la faune sous-marine ?
Il faut développer l’expertise des bonnes pratiques et… trouver des fonds. Avec le WWF, le prince Albert et Jean-louis Etienne, nous menons une réflexion pour une mobilisation pour le corail en outre-mer et mettre en avant les bonnes pratiques. Nous allons donner de la dimension à l’IFRECOR.
Le différend avec Paul Vergès concernant la charte du tourisme est-il levé ?
J’ai dit au président Vergès que je souhaitais que nous soyons partenaires sur cette charte du tourisme et que s’il y avait des blocages, moi je voulais (et je donnerai des consignes à l’Etat) que nous reprenions notre copie et qu’elle soit conforme aux souhaits de la Région. On ne peut pas vouloir développer une politique touristique comme nous en avons l’ambition avec la future loi programme qui va défiscaliser à 80 % le tourisme et avoir une vision où des technocrates imposeraient aux élus une vision du tourisme qui ne serait pas la leur. Il y a un certain nombre de points de blocages qui sont dus sans doute à nombre de discussions et de coopérations entre les services de l’Etat locaux et de la Région, eh bien j’ai dit que nous allions reposer les choses à plat et que si la convention n’est pas signée aujourd’hui mais dans un mois, ce n’est pas grave. L’important c’est qu’on tombe d’accord parce que nous voulons développer le tourisme et on ne peut pas le faire si on n’est pas en harmonie avec les autorités régionales.
Photos Alban Fatkin