La cérémonie de remise des trophées des arts afro-caribéens
Fanny J triomphe aux trophées des arts afro-caribéens
La Guyanaise Fanny J a été consacrée artiste révélation de l’année par le jury du trophée
La jeune zoukeuse guyanaise n'a pas pu retenir ses larmes lorsqu'elle a reçu son trophée. (Photos Alban fatkin)
des arts afro-caribéens. Le Martiniquais Jean-Marie Ragard est l’artiste de l’année, Toguna de la Réunion est meilleur groupe, le Gwada DJ Wilson décroche le meilleur clip et Maryse Condé le meilleur roman…
La manifestation s’est déroulée mardi soir au théâtre du Châtelet à Paris et sera retransmise sur RFO et France 2 le deuxième dimanche d’octobre, en deuxième partie de soirée.Le Martiniquais Jean-Marie Ragard, recevant son prix d'Audrey Pulvar et de Bernard Lavilliers
Présenté par Olivier Mine et Sonia Roland, la soirée s’est ouverte par une chanson (Assis par terre) interprétée par Louisy Joseph. Puis le patron d’Airness, Mélamine Koné a demandé une minute de silence pour les victimes des catastrophes climatiques en Haïti… Après quoi il a reçu le trophée de la personnalité de l’année. Audrey Pulvar et Bernard Lavilliers sont venus remettre le trophée du meilleur album de l’année au Malien Mokobé pour Mon Afrique. Ils ont ensuite appeler Jean-Marie Ragald sur scène pour lui remettre le trophée du meilleur artiste de l’année. Raphaël est venu chanter Haïti derrière lui… Sont arrivés ensuite Yasmina Benguigui, adjointe au maire de Paris et Pascal Gentil, champion du monde de tae kwon do, pour le prix de la meilleure fiction. Daratt de Mahamat Saleh Haroun du Tchad a été primé. Une mention spéciale a été attribuée à Tropiques amers de Jean-Claude Barny. Pour le meilleur groupe, c’est la Réunionnaise Miss France qui a remis la statuette créée par Ruddy Jean-Jacques au groupe réunionnais Toguna. Peu après, Bernard Lavilliers est venu interpréter Faut que tu bosses, offrant à voir une vraie complicité avec son vieux bassiste, Thierry Fanfant. Puis Marie-Josée Perec vient remettre le trophée de la meilleure œuvre de fiction pour la Belle ténébreuse. Maryse Condé était absente, elle a demandé à Françoise Vergès de le prendre pour elle. Olivier Laouchez et Louisy Joseph ont appelé le crew de DJ Wilson pour le meilleur clip, Turn me up. Et, chose promise, chose due, Soprano, vêtu d’un tee shirt United Sates of Africa, et Tiken Jah Fakoly, vêtu d’un tee shirt Sans papiers, ont interprété en duo Ouvrez les frontières. Aurélie Konaté, ex star ac, et François Vincentelli (qu’on a vu dans Clara Sheller) ont ensuite récompensé le meilleur documentaire, Barcelone ou la mort, du sénégalais Idrissa Guiro. Un tour de chant pour Marc Antoine et c’est au tour de Tanya Saint-Val et Passi d’appeler la révélation de l’année : Fanny J. Le visage débordant de larmes, elle prend son trophée. Davy Sicard vient chanter et voilà Claude Ribbe et Claudy Siar qui viennent annoncer le lauréat du meilleur essai. Un prix qui a bien failli être annulé. Le jury, présidé par le Martiniquais Louis-Georges Tin (du CRAN), apprenant que l’ouvrage collectif édité chez Philippe Rey, L’Afrique répond à Sarkozy, contre le discours de Dakar, avait été retiré de la sélection à son insu, a refusé de délibérer. Finalement, le livre a été présenté parmi les nominés mais le prix a été remis à François Durpaire pour l’Amérique de Barack Obama, chez Démopolis.Fanny J pose avec son trophée des arts afro-caribéens devant le fond publicitaire de la cérémonie.
ITW Fanny J
"Je ne pensais même pas que mon album allait marcher chez moi"
Que ressentez-vous en recevant ce trophée des arts afro-caribéens ?
Ca fait chaud au cœur… Ca fait pleurer… Je ne pensais pas recevoir de prix et j’étais venue essentiellement pour regarder. J’ai eu beaucoup d’émotion. Les gens… Le public qui applaudit… C’est vraiment quelque chose d’énorme pour moi. Je remercie tout le monde.
Vous chantez le zouk et c’est Tanya Saint-Val qui vient vous remettre le trophée. Ca vous impressionne ?
C’est un monstre du zouk ! Tanya Saint-Val est un monstre du zouk… J’adore tout ce qu’elle fait ! J’ai grandi en écoutant ses chansons et aujourd’hui je chante toujours ses chansons.
Imaginiez-vous que vous seriez un jour sur la scène d’un théâtre à Paris pour recevoir un trophée ?
Déjà, je ne pensais même pas que mon album allait marcher, juste chez moi ! Je pense que c’est le résultat de la connexion de deux esprits, Warren qui a réalisé mon album, et mon univers. C’est beaucoup d’amour et beaucoup de patience et puis les gens, le public… Et les artistes qui m’ont soutenue, mon producteur Harold Singamalon de Section zouk.
Vous êtes contente pour la Guyane ?
Je représente la Guyane, 9-7-3. Je vous adore, j’adore les Guyanais. Je représente mon pays et toute ma culture.
Avez-vous déjà d’autres projets ?
Des projets, je ne sais pas encore. Je commence à travailler un petit peu mon nouvel album et j’écris aussi pour beaucoup d’artistes. Il y a l’album d’Elodie Marchand, réalisé par Warren, qui va sortir. On va retrouver un peu ma patte dessus, mais derrière.
Etes-vous toujours basée à Cayenne ?
Non, j’habite à Paris maintenant, depuis le 6 septembre.
Tanya Saint-Val, remettante du trophée révélation
« Mes impressions sont en général bonnes mais là elles ne peuvent être que meilleures. Je suis ravie d’avoir remis le prix à Fanny d’autant plus que c’est une chanson qui nous a tous bercés durant cette année. Pendant les grandes vacances, j’ai eu l’occasion de la rencontrer, de partager des choses avec elle et je suis très contente que ce soit elle qui soit récompensée. Je pense qu’elle est à la hauteur de cet événement. »
Rahiss, bassiste de Toguna, trophée du meilleur groupe (à gauche sur la photo)
« C’est une grosse fierté parce que ça fait déjà quelques années qu’on joue ensemble et là, ça prend une ampleur d’un coup ! C’est phénoménal pour notre petit groupe de la Réunion et on est vraiment très honorés de venir représenter la Réunion sur un événement comme les Césaire. Les prix qui sont remis au Châtelet, la diversité, la mixité etc…, avec Toguna, on représente justement cet esprit-là. Et on est content d’être récompensés à ce titre. »
Jean-Marie Ragard, trophée du meilleur artiste
Que ressentez-vous en recevant ce trophée ?
« C’est une consécration ! Je ne sais pas si ce n’est qu’un début… Je suis comme tout artiste qui se respecte. On a toujours besoin d’un début et puis on a envie que ça dure ! On sait aussi que la musique est quelque chose d’assez aléatoire, mais cette reconnaissance de la part de mes pairs, c’est génial !
Comment avez-vous appris votre nomination ?
Je ne savais même pas que j’étais nominé, c’est mon producteur qui me l’a appris… Quand j’ai vu le plateau sur lequel j’étais nominé avec Youssou n’Dour, MC Solaar, Princess Lover, j’étais le plus jeune d’entre eux et inconnu de la scène hexagonale même si je suis très connu aux Antilles et en Afrique. J’étais très surpris en tout cas.
Etes-vous heureux pour la Martinique ?
Je suis heureux pour la Martinique, pour le zouk et pour les jeunes comme moi, c’est clair !
Ils étaient là aussi...Aurélie Konaté, que l'on retrouvera dans la tournée française de Fame, et le comédien François Vincentelli.
DJ Wilson, le producteur de Gwada (à droite) et le crew qui porte son nom. Meilleur clip avec Turn me up.
Passi est venu remettre le prix de la révélation avec Tanya Saint-Val.
Pas de scène pour Smoov Sauzé cette année, contrairement à l'année passée (même si son intervention poétique a été squeezzée au montage), et toujours pas nominé. Il nous prouve qu'il était prêt !
Soprano, le Comorrien de Marseille, guest star de cette cérémonie des trophées des arts afro-caribéens.
La Guyanaise Fanny J a été consacrée artiste révélation de l’année par le jury du trophée
La jeune zoukeuse guyanaise n'a pas pu retenir ses larmes lorsqu'elle a reçu son trophée. (Photos Alban fatkin)
des arts afro-caribéens. Le Martiniquais Jean-Marie Ragard est l’artiste de l’année, Toguna de la Réunion est meilleur groupe, le Gwada DJ Wilson décroche le meilleur clip et Maryse Condé le meilleur roman…
La manifestation s’est déroulée mardi soir au théâtre du Châtelet à Paris et sera retransmise sur RFO et France 2 le deuxième dimanche d’octobre, en deuxième partie de soirée.Le Martiniquais Jean-Marie Ragard, recevant son prix d'Audrey Pulvar et de Bernard Lavilliers
Présenté par Olivier Mine et Sonia Roland, la soirée s’est ouverte par une chanson (Assis par terre) interprétée par Louisy Joseph. Puis le patron d’Airness, Mélamine Koné a demandé une minute de silence pour les victimes des catastrophes climatiques en Haïti… Après quoi il a reçu le trophée de la personnalité de l’année. Audrey Pulvar et Bernard Lavilliers sont venus remettre le trophée du meilleur album de l’année au Malien Mokobé pour Mon Afrique. Ils ont ensuite appeler Jean-Marie Ragald sur scène pour lui remettre le trophée du meilleur artiste de l’année. Raphaël est venu chanter Haïti derrière lui… Sont arrivés ensuite Yasmina Benguigui, adjointe au maire de Paris et Pascal Gentil, champion du monde de tae kwon do, pour le prix de la meilleure fiction. Daratt de Mahamat Saleh Haroun du Tchad a été primé. Une mention spéciale a été attribuée à Tropiques amers de Jean-Claude Barny. Pour le meilleur groupe, c’est la Réunionnaise Miss France qui a remis la statuette créée par Ruddy Jean-Jacques au groupe réunionnais Toguna. Peu après, Bernard Lavilliers est venu interpréter Faut que tu bosses, offrant à voir une vraie complicité avec son vieux bassiste, Thierry Fanfant. Puis Marie-Josée Perec vient remettre le trophée de la meilleure œuvre de fiction pour la Belle ténébreuse. Maryse Condé était absente, elle a demandé à Françoise Vergès de le prendre pour elle. Olivier Laouchez et Louisy Joseph ont appelé le crew de DJ Wilson pour le meilleur clip, Turn me up. Et, chose promise, chose due, Soprano, vêtu d’un tee shirt United Sates of Africa, et Tiken Jah Fakoly, vêtu d’un tee shirt Sans papiers, ont interprété en duo Ouvrez les frontières. Aurélie Konaté, ex star ac, et François Vincentelli (qu’on a vu dans Clara Sheller) ont ensuite récompensé le meilleur documentaire, Barcelone ou la mort, du sénégalais Idrissa Guiro. Un tour de chant pour Marc Antoine et c’est au tour de Tanya Saint-Val et Passi d’appeler la révélation de l’année : Fanny J. Le visage débordant de larmes, elle prend son trophée. Davy Sicard vient chanter et voilà Claude Ribbe et Claudy Siar qui viennent annoncer le lauréat du meilleur essai. Un prix qui a bien failli être annulé. Le jury, présidé par le Martiniquais Louis-Georges Tin (du CRAN), apprenant que l’ouvrage collectif édité chez Philippe Rey, L’Afrique répond à Sarkozy, contre le discours de Dakar, avait été retiré de la sélection à son insu, a refusé de délibérer. Finalement, le livre a été présenté parmi les nominés mais le prix a été remis à François Durpaire pour l’Amérique de Barack Obama, chez Démopolis.Fanny J pose avec son trophée des arts afro-caribéens devant le fond publicitaire de la cérémonie.
ITW Fanny J
"Je ne pensais même pas que mon album allait marcher chez moi"
Que ressentez-vous en recevant ce trophée des arts afro-caribéens ?
Ca fait chaud au cœur… Ca fait pleurer… Je ne pensais pas recevoir de prix et j’étais venue essentiellement pour regarder. J’ai eu beaucoup d’émotion. Les gens… Le public qui applaudit… C’est vraiment quelque chose d’énorme pour moi. Je remercie tout le monde.
Vous chantez le zouk et c’est Tanya Saint-Val qui vient vous remettre le trophée. Ca vous impressionne ?
C’est un monstre du zouk ! Tanya Saint-Val est un monstre du zouk… J’adore tout ce qu’elle fait ! J’ai grandi en écoutant ses chansons et aujourd’hui je chante toujours ses chansons.
Imaginiez-vous que vous seriez un jour sur la scène d’un théâtre à Paris pour recevoir un trophée ?
Déjà, je ne pensais même pas que mon album allait marcher, juste chez moi ! Je pense que c’est le résultat de la connexion de deux esprits, Warren qui a réalisé mon album, et mon univers. C’est beaucoup d’amour et beaucoup de patience et puis les gens, le public… Et les artistes qui m’ont soutenue, mon producteur Harold Singamalon de Section zouk.
Vous êtes contente pour la Guyane ?
Je représente la Guyane, 9-7-3. Je vous adore, j’adore les Guyanais. Je représente mon pays et toute ma culture.
Avez-vous déjà d’autres projets ?
Des projets, je ne sais pas encore. Je commence à travailler un petit peu mon nouvel album et j’écris aussi pour beaucoup d’artistes. Il y a l’album d’Elodie Marchand, réalisé par Warren, qui va sortir. On va retrouver un peu ma patte dessus, mais derrière.
Etes-vous toujours basée à Cayenne ?
Non, j’habite à Paris maintenant, depuis le 6 septembre.
Tanya Saint-Val, remettante du trophée révélation
« Mes impressions sont en général bonnes mais là elles ne peuvent être que meilleures. Je suis ravie d’avoir remis le prix à Fanny d’autant plus que c’est une chanson qui nous a tous bercés durant cette année. Pendant les grandes vacances, j’ai eu l’occasion de la rencontrer, de partager des choses avec elle et je suis très contente que ce soit elle qui soit récompensée. Je pense qu’elle est à la hauteur de cet événement. »
Rahiss, bassiste de Toguna, trophée du meilleur groupe (à gauche sur la photo)
« C’est une grosse fierté parce que ça fait déjà quelques années qu’on joue ensemble et là, ça prend une ampleur d’un coup ! C’est phénoménal pour notre petit groupe de la Réunion et on est vraiment très honorés de venir représenter la Réunion sur un événement comme les Césaire. Les prix qui sont remis au Châtelet, la diversité, la mixité etc…, avec Toguna, on représente justement cet esprit-là. Et on est content d’être récompensés à ce titre. »
Jean-Marie Ragard, trophée du meilleur artiste
Que ressentez-vous en recevant ce trophée ?
« C’est une consécration ! Je ne sais pas si ce n’est qu’un début… Je suis comme tout artiste qui se respecte. On a toujours besoin d’un début et puis on a envie que ça dure ! On sait aussi que la musique est quelque chose d’assez aléatoire, mais cette reconnaissance de la part de mes pairs, c’est génial !
Comment avez-vous appris votre nomination ?
Je ne savais même pas que j’étais nominé, c’est mon producteur qui me l’a appris… Quand j’ai vu le plateau sur lequel j’étais nominé avec Youssou n’Dour, MC Solaar, Princess Lover, j’étais le plus jeune d’entre eux et inconnu de la scène hexagonale même si je suis très connu aux Antilles et en Afrique. J’étais très surpris en tout cas.
Etes-vous heureux pour la Martinique ?
Je suis heureux pour la Martinique, pour le zouk et pour les jeunes comme moi, c’est clair !
Ils étaient là aussi...Aurélie Konaté, que l'on retrouvera dans la tournée française de Fame, et le comédien François Vincentelli.
DJ Wilson, le producteur de Gwada (à droite) et le crew qui porte son nom. Meilleur clip avec Turn me up.
Passi est venu remettre le prix de la révélation avec Tanya Saint-Val.
Pas de scène pour Smoov Sauzé cette année, contrairement à l'année passée (même si son intervention poétique a été squeezzée au montage), et toujours pas nominé. Il nous prouve qu'il était prêt !
Soprano, le Comorrien de Marseille, guest star de cette cérémonie des trophées des arts afro-caribéens.