Cérémonie de voeux d'Yves Jégo
Yves Jégo présente ses vœux
En présentant ses vœux depuis le musée de la marine au Trocadero, Yves Jégo, secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, a joué la rupture.
Quatre bar, « pour faire travailler les traiteurs malgré la crise » dixit Jégo, deux écrans de télé pour présenter en exclusivité les rushes du prochain film de Jacques Perrin, Océan, et une tribune pour un long discours qui a balayé l’ensemble des réformes faites et à faire à l’Outre-mer. On retiendra de son discours une date : le 9 mars, jour de l’ouverture du débat au Sénat pour le projet de loi de développement pour l’outre-mer ; un sigle : l’ANT qui deviendra l’agence de la mobilité professionnelle, et deux noms, les seuls cités : René-Paul Victoria (représenté par Karina Deliry, son attachée parlementaire), chargé d’une mission pour la mise en place du RSA en outre-mer et Patrick Karam (absent aussi), chargé de faire baisser le prix des billets d’avion. Yves Jégo, très bronzé après ses vacances de Noël en Martinique, a dit être un secrétaire d’Etat heureux : « Il y a des moyens, des perspectives, évidemment des exigences, mais une capacité à ouvrir de nouveaux horizons… » Dans la salle, beaucoup de parlementaires (même si seuls Alfred Almont et Anne-Marie Payet représentaient l’outre-mer), un prédécesseur, Hervé Mariton, de conseillers ministériels, des préfets, des représentants de la FEDOM et quelques pipols. Petite fausse note, observée par beaucoup de spécialistes de la rue Oudinot, mais dénoncée à voix forte par Babette de Rozière : « On est invité aux vœux de l’Outre-mer et il n’y a personne pour nous représenter, ni les hôtesses à l’accueil, ni le buffet et fort peu d’invités ultramarins ! Il passe une pub pour son copain Perrin.. Moi, j’en ai marre des peoples ! Et pourtant, il y a beaucoup de personnalités dans l’outre-mer. » Jégo, sourd à ces critiques, a expliqué le choix du musée de la marine en plagiant André Malraux : « Le XXIe siècle sera maritime », avant de lancer à la cantonade : « Allez découvrir l’outre-mer ! Vous verrez, vous en reviendrez changés ! »

En présentant ses vœux depuis le musée de la marine au Trocadero, Yves Jégo, secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, a joué la rupture.
Quatre bar, « pour faire travailler les traiteurs malgré la crise » dixit Jégo, deux écrans de télé pour présenter en exclusivité les rushes du prochain film de Jacques Perrin, Océan, et une tribune pour un long discours qui a balayé l’ensemble des réformes faites et à faire à l’Outre-mer. On retiendra de son discours une date : le 9 mars, jour de l’ouverture du débat au Sénat pour le projet de loi de développement pour l’outre-mer ; un sigle : l’ANT qui deviendra l’agence de la mobilité professionnelle, et deux noms, les seuls cités : René-Paul Victoria (représenté par Karina Deliry, son attachée parlementaire), chargé d’une mission pour la mise en place du RSA en outre-mer et Patrick Karam (absent aussi), chargé de faire baisser le prix des billets d’avion. Yves Jégo, très bronzé après ses vacances de Noël en Martinique, a dit être un secrétaire d’Etat heureux : « Il y a des moyens, des perspectives, évidemment des exigences, mais une capacité à ouvrir de nouveaux horizons… » Dans la salle, beaucoup de parlementaires (même si seuls Alfred Almont et Anne-Marie Payet représentaient l’outre-mer), un prédécesseur, Hervé Mariton, de conseillers ministériels, des préfets, des représentants de la FEDOM et quelques pipols. Petite fausse note, observée par beaucoup de spécialistes de la rue Oudinot, mais dénoncée à voix forte par Babette de Rozière : « On est invité aux vœux de l’Outre-mer et il n’y a personne pour nous représenter, ni les hôtesses à l’accueil, ni le buffet et fort peu d’invités ultramarins ! Il passe une pub pour son copain Perrin.. Moi, j’en ai marre des peoples ! Et pourtant, il y a beaucoup de personnalités dans l’outre-mer. » Jégo, sourd à ces critiques, a expliqué le choix du musée de la marine en plagiant André Malraux : « Le XXIe siècle sera maritime », avant de lancer à la cantonade : « Allez découvrir l’outre-mer ! Vous verrez, vous en reviendrez changés ! »
PORTRAIT
Le bon petit soldat du sarkozysme
Avec un nom qui commence par un Je et qui finit par Ego, pas étonnant qu’on veuille passer tous les jours dans les média ! Yves Jégo, le secrétaire d’Etat chargé de l’Outre-mer est en passe de réussir là où pas mal de ses prédécesseurs n’ont fait que gérer le statu quo. Jamais l’hôtel Montmorin de la rue Oudinot, siège du SEOM, n’a connu une telle activité depuis mars 2008, date de la nomination d’Yves Jégo. Et pour cause, avec la réforme interne de l’administration (lancée par MAM), la réforme de l’ITR, autrement dit la fin des retraites dorées des fonctionnaires sous les cocotiers, la réforme de l’exonération des charges sociales, le plafonnement de la défisc, la fin de la pub sur RFO… Yves Jégo, ancien bébé-Sarko, applique à la lettre les directives rappelées par le président de la République le 27 novembre : « Les problèmes de l’outre-mer ne seront pas résolus à coup de discours langoureux… (Vlan pour la Chiraquie, NDLR) Il n’y a que l’action qui résoudra tous les problèmes de l’outre-mer. Ma façon d’aimer l’outre-mer, c’est de m’y consacrer pleinement par mon travail. Que les réformes soient ! » Jégo est le bon petit soldat du sarkozysme qui exécute la politique outre-mer du patron, celle qu’a mise en place le conseiller du président, Olivier Biancarelli. Yves jégo est sans état d’âme. « Quand je suis en face de chefs d’entreprise qui me parlent franc, avec brutalité, disait-il en juin dernier, j’essaie de répondre, sans langue de bois. C’est vrai que ça peut décoiffer un peu. » Il y a un style Jégo. Le style de celui qui n’a pas peur de bousculer les journalistes, les élus, les habitudes.
Le style Jégo
S’il ne manque de déployer le tapis rouge et la garde républicaine pour accueillir le prince Albert, il textote ostensiblement sur son portable tandis qu’il reçoit les présidents de conseils généraux d’outre-mer… A vrai dire, Jégo se moque de ce qu’on pense. Il a sa pile de dossiers devant lui. Et il faut que le tas baisse, vite.
Yves Jégo et son conseiller politique Romain Mouton, au SEOM.
Quand il a été question de la suppression de la publicité sur France Télévisions, le président de la République et Christian Estrosi, alors SEOM, envisageaient sérieusement d’épargner RFO. Yves Jégo a bataillé, poussant son amendement lui-même, pour que RFO n’échappe pas à la réforme même si ce ne sera qu’en 2011. C’est d’ailleurs le regard froid et la lèvre amusée, devant des journalistes de RFO tétanisés, qu’il expliquait que chaque année, « RFO économisera 1,75 % de son budget. En quatre ans, elle aura ainsi compensé les 7 % que représente la publicité dans son budget global. » Même avec le sanguin Patrick Karam, Yves Jégo a su mettre des gants. En rondeur, il lui a repris le dossier des congés bonifiés... Il est venu à bout des blocages à la Réunion, la Guyane et la Guadeloupe, partout où est passée la crise du prix de l’essence et il s’est même offert le luxe de passer ses vacances de Noël au Club med, chez les irréductibles, ceux qui votent envers et contre Sarkozy, les Martiniquais ! Il a fait condamner un bloger, perdu contre deux autres. Ils sont son opposition à Montereau-Font-Yonne, la commune dont il est maire, car Yves Jégo regarde là où est son avenir politique, en Seine et Marne, pas vraiment en outre-mer.
Le bon petit soldat du sarkozysme

Le style Jégo

Yves Jégo et son conseiller politique Romain Mouton, au SEOM.
Quand il a été question de la suppression de la publicité sur France Télévisions, le président de la République et Christian Estrosi, alors SEOM, envisageaient sérieusement d’épargner RFO. Yves Jégo a bataillé, poussant son amendement lui-même, pour que RFO n’échappe pas à la réforme même si ce ne sera qu’en 2011. C’est d’ailleurs le regard froid et la lèvre amusée, devant des journalistes de RFO tétanisés, qu’il expliquait que chaque année, « RFO économisera 1,75 % de son budget. En quatre ans, elle aura ainsi compensé les 7 % que représente la publicité dans son budget global. » Même avec le sanguin Patrick Karam, Yves Jégo a su mettre des gants. En rondeur, il lui a repris le dossier des congés bonifiés... Il est venu à bout des blocages à la Réunion, la Guyane et la Guadeloupe, partout où est passée la crise du prix de l’essence et il s’est même offert le luxe de passer ses vacances de Noël au Club med, chez les irréductibles, ceux qui votent envers et contre Sarkozy, les Martiniquais ! Il a fait condamner un bloger, perdu contre deux autres. Ils sont son opposition à Montereau-Font-Yonne, la commune dont il est maire, car Yves Jégo regarde là où est son avenir politique, en Seine et Marne, pas vraiment en outre-mer.