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Publié par fxg

Pour la première fois de sa carrière, Philippe Lavil part en tournée aux Antilles et en Guyane, du 7 au 15 février. Interview
« Nos musiques chantent et parlent à l’âme »
Qu’est-ce que vous allez présenter dans cette tournée ?
Je vais chanter évidemment quelques chansons de mon dernier album, Calypso, mais je reprends avec le groupe — parce que c’est une configuration sans batterie, sans tralala, assez épuré — des chansons qui ont marché par le passé ou qui sont moins connues. Je pense faire le quart d’heure de slow par exemple. Je vais installer des climats !  Il y aura des moments de tendresse, et puis on va parler de sujets qu’on traite parfois avec humour. Je ne peux pas rater Si Marianne Etait Black que j’ai créée avec Jean-Claude Naimro et Thierry Sechan, le frère de Renaud. Je ne peux pas passer à côté de Retour à La Case Créole,  ni à côté de Plus de Poste et Plus d’Hôpitaux ! C’est une chanson qu’il faut prendre au cinquième degré pour raconter avec David MacNeil que si les Antillais qui travaillent en métropole décidaient de foutre le camp et de rentrer aux Antilles, la France serait décapotable ! Elle serait exsangue (rires)… Il y a une chanson de Gérard Manset et puis, je me fous même un peu de moi…
Vous êtes parvenu à sortir des tubes qui sont désormais dans la tête de tout le monde... les chanterez-vous ?
 Il y en a quelques-uns qui sont entrés dans la mémoire collective, ce qui est une chance inouïe. Je n’en chanterai que deux sur les trois ! Les bambous, c’est obligé et Collé Serré c’est obligé aussi. Si je vais sur scène, c’est parce que j’aime les chanter !
Qui vous accompagne ?
Je viens avec Marco Arraya qui va jouer du quattro et de la guitare, Toufik, un fabuleux guitariste que... Je vais vous faire une confidence, je partage avec Carla Bruni. Mais il vient sans elle ! Il y a Gbagbo qui joue des percussions, Claudine Pénont qui chante et fait avec moi deux trois petites choses assez marrantes, sympas et Andy Narell. Et puis, alors que n’avions quasiment pas de piano sur scène, venant aux Antilles et en Guyane, je n’ai pas pu ne pas inviter Ronald Tull, un personnage, un prodigieux pianiste !
Qu’est-ce que ça vous fait de revenir chanter aux Antilles ?
J’ai joué à la Martinique en 1972. Je n’avais aucune épaisseur… J’ étais un jeune qui démarrait et qui s’est dit qu’il allait chanter là-bas. C’était l ‘occasion d’aller passer quelques jours avec mes potes. Et je me suis aperçu que la scène c’était pas ça, que pour la scène , il fallait du matériel, il fallait arriver avec des chansons. Il faut arriver avec un vécu, avec un peu d’épaisseur qu’on acquiert avec le temps. Je crois que j’avais alors fait l’erreur d’aller chanter aux Antilles. Ceux qui m’ont vu là-bas ont sans doute oublié et… merci d’avoir oublié.
Ca se présente comment pour cette deuxième scène martiniquaise ?
Là, j’arrive, j’ai 61 ans et je viens avec ma connaissance… Je sais que j’aurai un trac que je n’ai pas eu depuis très longtemps mais j’ai quelques petits remèdes contre ça ! Je vais faire en sorte que les gens qui viennent me voir soient contents, soit d’être mes amis parce qu’il y aura beaucoup de mes amis, soit d’être des compatriotes et qu’on partagera un vrai moment, celui de la magie de la scène ! Quand on descend de scène, tout le monde sourit et le public vient et quelqu’un vous dit : « C’était super ! »
Qu’est-ce qui a fait que vous n’êtes jamais revenu, ne serait-ce qu’en Guadeloupe ?
Je n’avais pas eu de proposition et je n’avais pas envie de susciter de propositions. Là, Daniel Janin nous a appelé. Nous on se sentait prêts. Car il fallait que je sois prêt… Faut être prêt. Je n’ai pas droit à l’erreur…  Je vous dis ça en me marrant mais c’est vrai ! Je vais soigner les souliers, les chaussettes, la chemises, le pantalon, la ceinture… On va y aller au scalpel pour que ce soit nickel !
Etes-vous déjà venu en Guyane ?
Je suis allé en Guyane, très très petit avec mon père et je n’ai pas de souvenir.
Quelle idée vous en faîtes-vous ?
Pour moi, la Guyane est un océan de verdure avec des animaux… J’ai des cousins, des copains qui vivent en Guyane. Le week-end, ils partent avec leur petit bateau sur le fleuve et ils vont rejoindre leur carbet, s’allumer avec les lampes à pétrole… Ca je suis preneur ! Demain matin ! C’est une vraie vie ! En même temps, c’est un département qui connaît de vrais très gros problèmes. Mais pour avoir  côtoyé, fréquenté et eu une relation extrêmement privilégiée d’amitié avec Edith Lefel, ma petite sœur, je sais ce qu’elle m’a dit de son pays. C’est l’aventure, quoi ! Et puis, il y a Cayenne, Kourou, la modernité, la conquête de l’espace à quelques encablures de la forêt…
Connaissez-vous la Guadeloupe ?
J’ai beaucoup de très bons potes et aussi un peu de famille. J’y viens assez souvent. Je connais bien la Guadeloupe, la Désirade, les Saintes, Marie-Galante… Enfin, il faudrait que j’y retourne à Marie-Galante… La Guadeloupe est sublime ! C’est vraiment ce papillon posé sur l’eau. Il y a tout dans ce pays-là. En Martinique aussi, mais la Guadeloupe est plus grande, il y a de vraies grandes plaines qui n’existent pas trop chez nous, à part celle du Lamentin. J’aime m’y balader. On part en jeep avec un de mes cousins dans des chemins impossibles. C’est un pays formidable et très ouvert ! Quand je viens en Guadeloupe, je ne suis jamais couché avant 4 heures du matin ! (rires)
Les îles, la Caraïbe vous inspirent-elles pour vos chansons ?
Le tempo, le créole, la manière de marcher, de chanter, de danser sont communs à toute la Caraïbe, d’où ce festival Caraïb’in Jazz à l’Olympia qui a lieu fin janvier et que j’espère pérenne. Ces musiques chantent et en même temps parlent à l’âme. C’est presque palpable. Ce que j’aime surtout, c’est la moiteur… Cette chose qui vous enveloppe, c’est pas commun, pas ordinaire !
Qu’avez-vous l’intention de faire cette année ?
Cette année, on va faire des cènes. On a envie de se balader en métropole, dans les pays francophones. On pense à Tahiti, à la Réunion et Maurice, l’Afrique… Voilà ce sont des projets et, à 61 ans, avoir des projets et de se dire qu’on a plein de trucs à faire encore, ça m’empêche de vieillir et de pleure sur mon sort qui n’est pas finalement si dramatique que ça.
Pas d’album en perspective, après Calypso, l’an passé ?
J’ai une idée, j’ai même deux idées d’album en route, mais d’abord cette tournée.



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C
va te cacher dans le desert a dakar et cherche un arbre pour accroché ton hamac connard
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S
Très sincèrement, je trouve que Philippe Lavil a peu de connaissances de ce qui se passe réellement en Guadeloupe pour se permettre de prendre la parole dans les médias car il donne une argumention simpliste. raccourcie voire cahoteuse.Tu as une sensibilité d'artiste que j'ai bien perçue ... il vaut mieux la mettre en exergue dans tes chansons...pourquoi pas te lancer dans un message humain inspiré des thèmes abordés par ces événements, un message lancé aux diverses populations domienne et hexagonale...travailler avec les meilleurs artistes antillais et créer le tube ! Ton métier, c'est la poésie, la chanson, la musique !
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