Karam défie Domota

Elie Domota a indiqué que le LKP ne participerait pas aux états généraux et s’en est pris violemment à vous lors de son meeting du 2 avril. Comprenez-vous sa charge contre vous ?
Elie Domota doit parler d’indépendance mais s’il le fait, il perdra son aura. S’il ne le fait pas, ol oblige l’UGTG à réviser, avec déchirement, ses statuts ouvertement indépendantistes. Il explique son refus en prétextant le manque de temps pour réfléchir aux thèmes des états généraux. Ca veut dire qu’il ne connaît pas les discriminations à régler en Guadeloupe ? En réalité, il ne veut pas régler les problèmes des Guadeloupéens dans le cadre de la République. S’il le faisait, ce serait un atout considérable pour faire évoluer l’emploi local y compris dans la fonction publique. Il le sait puisqu’il l’a dénoncé !
Comment expliquez-vous qu’il vous rentre dedans de cette façon ?
Je suis le premier à avoir percer à jour son dilemme et je lui dis simplement que, en tant que Guadeloupéen, je veux dialoguer avec lui. Il ne s’en pris violemment qu’à moi ! Il respecte davantage les métropolitains. C’est neg kont neg, comme d’habitude ! Je lui propose un vrai débat public. Je suis prêt à venir en Guadeloupe et à l’affronter publiquement. Chacun mettra ses arguments sur la table ! Je n’ai jamais manqué de respect à Elie Domota, alors pourquoi m’insulte-t-il ? Pourquoi me menace-t-il ? De quoi a-t-il peur ? que je dise la vérité sur ses choix ? Quand il a raison, je le dis, quand il a tort, aussi. Pour ne pas aller aux états généraux, il a décidé de lancer une nouvelle série de grèves mais au final, il va pénaliser des entreprises guadeloupéennes et les gens les plus faibles qu’il va mettre au chômage. Je le rappelle à ses responsabilités et ça ne lui plaît pas. Il faut savoir assumer ses choix politiques. Seule la vérité blesse.
Vous avez pourtant dit que vous souteniez la plupart de ses revendications…
Je suis très proche de ses positions sur quasiment tous les sujets, mais aujourd’hui, Elie Domota se cantonne à son rôle d’opposant alors qu’il a une opportunité unique, compte tenu de sa légitimité nouvelle, de régler tous les problèmes des Guadeloupéens. Il invoque un délai de préparation trop court ? C’est un prétexte car M. Domota maîtrise l’ensemble des huit thèmes, y compris celui de la lutte contre les discriminations et de l’égalité des chances, la préférence guadeloupéenne à l’embauche et à la promotion dans les emplois publics comme privés. Quand il refuse de participer à une Guadeloupe plus juste, il s’écarte volontairement d’une dynamique. Il ne lui restera que les yeux pour pleurer. Assé pléré ! Fon nou avensé a présan.