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Publié par fxg

Rencontre en amont des contrats urbains de cohésion sociale

Les maires de Cayenne, Rémire-Montjoly, et Kourou, les adjoints au maire de Saint-Laurent, Philippe Joan, et de Matoury, Cyrille Flora, ont été reçus par Fadela Amara, hier après-midi à Paris. « Il a fallu démontrer qu’il convient de contextualiser de nouvelles orientations de la politique de la Ville », soulignait Jean-Etienne Antoinette de Kourou. Actuellement, le secrétariat d’Etat à la politique de la Ville a ouvert une période de concertation et d’évaluation et nos élus sont attachés au maintien des crédits spécifiques et à la contextualisation des critères d’éligibilité : prise en compte de la démographie, nécessité des équipements de proximité pour produire du lien social. Ils veulent donc que les futures contrats urbains de cohésion sociale (CUCS) qui entreront en vigueur à la mi-2010 tiennent compte des spécifiques de la Guyane. Pour le moment pas de véritables réponses, mais une méthode et un calendrier pour arriver à un partenariat réel. « Comment développer une politique de logement pour résorber l’habitat spontané ? Il faut développer une politique de la Ville différente et adaptée à notre réalité économique et sociale », poursuit le maire de Kourou. « Ce que nous voulons, indique Rodolphe Alexandre, maire de Cayenne, c’est que l’Etat puisse contractualiser des opérations sur les politiques de la Ville, ne pas uniquement se sectoriser sur le PDRU et donner une définition plus politique des contrats de ville, c’est-à-dire arriver à un binôme entre le préfet et le maire avec comme outil, le CUCS qui fait la ventilation. » Il ne s’est déclaré qu’en partie rassuré. Pour Philippe Joan, ces CUCS peuvent modifier réellement la donne : « Logement, éducation, équipements publics… Saint-Laurent est en pleine mutation et nous sommes tout le temps dans l’urgence. Aujourd’hui, nous voulons planifier tout ça, construire en toute sérénité et ne plus être pris par l’urgence. » Cyrille Flora a pu sensibiliser la ministre sur les problèmes de squatérisation : « Ces problèmes sont communs, nous avons besoin d’un accompagnement et la ministre l’a compris. » Ils essaieront de trouver des procédures ou des protocoles et « on verra comment ça va déboucher ». La ministre a promis de venir sur place, « très rapidement », et ce même si elle avoue avoir très peur de l’avion.

FXG, agence de presse GHM

 


Fadela Amara, secrétaire d’Etat à la politique de la Ville

« Une politique de la Ville sur mesure »

Comment appréhendez-vous les problèmes urbains guyanais après avoir reçu cette délégation ?

Nous avons discuté sur le fond, d’une vision de la géographie prioritaire, des critères, de tous les problèmes spécifiques que rencontre la population et à partir de là, on a convenu d’un calendrier de travail, de propositions que nous feraient les élus sur la base de nouveaux critères qui pourraient correspondre aux choix des territoires, de la possibilité aussi de mettre en place des expérimentations spécifiques qui permettraient d’améliorer les conditions de vie et donc de poursuivre l’objectif de la politique de la Ville, à savoir la réduction des écarts territoriaux, donc des inégalités sociales.

Dans les faits, quelle méthode de travail ?

Nous nous sommes mis d’accord pour qu’il y ait un vrai calendrier de travail, que l’Etat soit aux côtés des élus des collectivités territoriales pour répondre au mieux à ce que nous avons construit depuis le début, c’est-à-à-dire une politique de la Ville sur mesure qui correspond aux besoins des territoires et des gens qui les habitent.

Il peut donc y avoir des dispositifs spécifiques ?

Il peut y avoir non pas des dispositifs spécifiques, mais des expérimentations spécifiques. On n’est pas dans un traitement différencié, au contraire, je suis dans une logique d’égalité de traitement. Ce que nous ferons en Guyane, nous le faisons aussi dans certains quartiers dans lesquels nous avons mis en place des expérimentations parce que ça correspond aux besoins de ces quartiers. On n’a pas élargi à tout le territoire et on attend d’avoir des bilans positifs pour voir si ça peut marcher à l’extérieur. C’est pourquoi l’on construit cette politique de la Ville sur mesure.

 

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