Bouvet Guyane 2012
La Bouvet guyane à 5 mois du départ
Le départ de la 3e édition de la Bouvet Guyane 2012 sera donné à Dakar le 29 janvier, et le prologue aura lieu à Brest, le samedi 8 octobre avec tous les skippers (même si les Guyanais n’auront pas tous leur propre embarcation).
En attendant, Michel Horeau, le père de cette transat à la rame en solitaire (avec Antoine Coyère), a donné rendez-vous, mardi dernier, aux médias nationaux, sur la base nautique de Sèvres (92), sur la Seine, pour leur faire tâter de l’aviron.
Trois skippers se sont prêtés au jeu mardi dernier sur la Seine à la base nautique de Sèvres : la seule femme en course, Olivia La Hondé, le doyen et multirécidiviste de cette aventure en haute-mer, Didier Lemoine, et Pascal Tesnière. L’occasion de faire un petit point avec eux avant l’heure du départ. Olivia La Hondé s’entraîne du côté de Cherbourg et du Havre après avoir pas mal ramé sur la Seine pendant les grandes vacances, « sur des bateaux plus légers » dans un club d’aviron de loisir. Son bateau n’est pas encore prêt, il est encore en chantier à Cherbourg. « On refait toute l’électricité. » Des Guyanais (Patrick Hoyeau et Charles Bergère étaient 1er et 3e en 2009), elle sait qu’ils sont un groupe cohérent qui passe pas mal de temps à s’entraîner ensemble et qu’ils ont un avantage : « Ils connaissent surtout bien l’arrivée qui n’est vraiment pas facile avec ses courants. » Pour cette première transat, l’envie est là, mais pas encore le budget. Elle cherche encore des sponsors ; il lui manque 50 000 €. Pascal Tesnière est presque prêt. Son bateau est à 98 % de sa construction. Il faut encore installer le désalinisateur, peaufiner quelques réglages. Sur l’aspect financier, il en est à 75 % de son budget, mais à 5 mois du départ, il se juge encore dans le timing. Côté moral, il est philosophe : « Est-ce qu’on peut être prêt pour traverser un océan ? Je n’en suis pas sûr. Je me prépare surtout mentalement en discutant beaucoup avec les anciens skippers, les nouveaux aussi… » Pascal n’a pas de concurrents, « dans une aventure comme ça, je n’ai que des partenaires même si la Bouvet Guyane est une course. C’est l’échange avec les Guyanais qui lui importe : On va être ensemble, on va vivre une grosse aventure. Je ne parle pas de course. Même si je suis premier, pour moi ce n’est pas une victoire… » Il connaît quelques uns des skippers guyanais comme Henri-Georges Hidair, Patrick Hoyeau, Pascal Vaudé, Fred Lachaux de l’organisation, ou Jean-François Taddéi… « Cette aventure, ce n’est pas seulement un homme et un bateau, c’est une équipe, des gens qui ont de l’expérience et d’autres comme moi qui vont découvrir. C’est une course humaine ! »
Des coups de pagaie à vendre
Didier Lemoine, à la veille de sa 3e traversée a toujours la même envie. Son bateau est quasi prêt et si l’homme a des « petits problèmes » de son propre aveu, il sera prêt pour le prologue. « Ca va le faire ! Et le bateau arrivera à Dakar comme prévu. » Ce qui l’attire, c’est l’aventure : « Se retrouver sur cet océan, c’est du bonheur, ce n’est pas une galère ! » La saison est bonne, les alizés seront là et l’organisation nous suit bien. Il sait qu’il y a eu des problèmes lors de deux précédentes éditions (« pas de catastrophe », précise-t-il), mais il garde une impression, « non pas de partir en vacances, mais presque » !
Dans le même temps, le skipper Julien Besson était, entre deux avions, à la rencontre d’élèves du collège Jean-Jaurès à Castanet-Tolosan (31). Après un passage à la Trinité pour prendre les hublots d'intégration, le skipper Renaud Mesnil est rentré pour continuer les travaux sur Lascar 2012. Il propose de participer au jeu concours de son sponsor Poulpeo.com. Un voyage à New York pour 2 personnes est à gagner ! Remy Alnet a fait baptiser son bateau Areva, le 2 septembre dernier, à Cherbourg. Marc Chailan mettra Grain de sel à l’eau le 17 septembre, au camping Beau rivage à Vallon-Pont d'arc sur l'Ardèche. Comme près d’un million de coups de rames seront nécessaires pour relier une rive à l’autre de l’Atlantique, le skipper ardéchois propose de participer à l’aventure Bouvet Guyane 2012 en vendant symboliquement ses coups de rame (prix libre). Pierre Mastalki a la patate : « Mauvilac est quasiment prêt. L'électronique est en place, le désalinisateur aussi, les panneaux solaires fonctionnent… » Le réchaud à gaz a été testé avec une première nuit sur l'eau. Quant aux skippers guyanais, ils se font leur propre prologue, au pays, les 24 et 25 septembre ! Le titre de Patrick Hoyeau est à prendre, mais le vainqueur 2009 est sur un autre projet, il veut affronter l’Atlantique nord. Une autre paire de rames !
FXG (agence de presse GHM)