Budget outre-mer 2011
Marie-Luce Penchard défend un « budget raisonnable »
Le projet de loi de finances initiales pour l’année 2011 s’élèvent, pour la mission Outre-mer à 2.155 millions € en autorisation d’engagement et 1.9 milliards € en crédit de paiement. Par rapport à 2010, la baisse est 2.28 % pour les crédits d’intervention, soit 46 millions € et de 0.6 % en autoirisation d’engagement. Mais, précise aussitôt Marie-Luce Penchard, ministre chargée de l’Outre-mer, « sur trois ans, les autorisations d’engagement sont en hausse de 9 ? % et les crédits de paiement en hausse de 6 % », la ministre va même jusqu’à dire que « c’est un bon budget ». L’effort global de l’Etat en direction de l’Outre-mer s’élève à quelque 16 milliard €. « L’outre-mer n’est pas deux fois ponctionné, répond la ministre à ses détracteurs de l’opposition, il participe à l’effort comme tous les ministères. C’est un effort raisonnable et bien équilibré. » Et pour défendre sa cause, elle annonce des crédits de la ligne budgétaire unique sanctuarisés pour le logement social et le maintien des crédit exceptionnels du plan de relance, soit 35 millions €. Elle annonce encore le maintien de l’effort en direction du secteur économique avec un fonds agriculture et pêche avec 20 millions € en autorisation d’engagement et 5 millions en crédits de paiement. Elle annonce encore une enveloppe de 2 millions d’euros dévolus aux commissaires au développement endogène, 30 millions € pour les prêts aidés de l’Agence française de développement (dont 9.5 millions en crédits de paiement) et « le respect de la mesure qui consiste à doubler les effectifs du service militaire adapté avec une enveloppe en hausse de 40 %. La continuité territoriale bénéficiera d’une enveloppe de 45 millions €. Côté contrats de plan, le gouvernement a « le souci de respecter ses engagements ; les autorisations d’engagement et les crédits de paiement sont en place ». Pour la Nouvelle-Calédonie, ce serra la même enveloppe de 370 millions € dont 50 au titre du budget 2011 ; l’enveloppe de Saint-Martin est aussi garantie. Si Mayotte décroche 5 millions pour la dotation scolaire, la Guyane récupère à ce titre, 10 millions.
Hors du périmètre du ministère de l’Outre-mer, l’Enseignement supérieur accorde 1.4 millions € pour l’Université de la Réunion et celle des Antilles Guyane (pour la mise en place de mastères en collaboration avec les pays voisins) et 2 millions pour l’Université à Mayotte. Le secrétariat d’Etat aux Sports a prévu 8 à 9 millions € en autorisation d’engagement pour la rénovation des CREPS et la création d’instituts de formation en Martinique et en Guyane et l’amorçage du projet Guyane, base avancée pour les JO et la coupe du monde de foot au Brésil. « Ce budget me paraît raisonnable dans cette période budgétaire contrainte et difficile, mais qui nous permet de conserver nos moyens d’action. »
FXG (agence de presse GHM)
La dette de l’Etat aux pétroliers
Interrogée sur le projet de décret d’avance de 80 millions destiné à compenser les pertes de la Société anonyme de raffinerie antillaise (dû au gel des prix du carburant pendant 18 mois) dont le montant total arrive pour l’heure à 174 millions €, Marie-Luce Penchard a répondu : « Je ne suis pas sûre que ça intéresse les Ultramarins l’indemnisation des pétroliers… Ce qui les intéresse, c’est leur pouvoir d’achat et un prix économiquement juste. On a voulu faire croire aux Ultramarins qu’ils ont payé trop cher leur carburant pendant de longues années… » Les négovciations entre l’Etat (via la DGCCRF et les pétroliers est encore en cours et la somme de 80 millions portée dans le projet de décret n’est que « provision ».