Carnaval tropical sur les champs Elysées
Vaval sur les champs Elysées le 3 juillet
Le 3 juillet, sur la plus belle avenue, les Parisiens et les touristes pourront admirer derrière des barrières protégeant un parcours sécurisé une « parade costumée dans une scène fermée ». Personne ne pourra défiler dans la trainée des groupes carnavalesques. D’ailleurs, ils seront tous à pied ; les chars ont été refusés. Une fois passée la pilule amère de cette autorisation arrachée de haute lutte au préfet de police (voir ITW de Firmine Richard), restent les belles choses et les bonnes nouvelles ! 6000 personnes participeront à la parade, 58 associations dont 25 issues de la Guyane, la Martinique, la Guadeloupe, la Réunion, Saint-Martin, Tahiti…
La Colombie, Cuba, la Chine, l’Inde, l’Angleterre et la Thaïlande seront également de la partie. Des groupes de province (Saint-Malo, Nice et Bordeaux) seront également là. « Le message, c’est l’harmonie dans la diversité », indique le délégué général à l’Outre-mer de la ville de Paris, Jean-Claude Cadenet. Max Berthelot et Joby Garnier superviseront la partie artistique avec une scénarisation du défilé et une régulation du flux des groupes pour respecter les distances et le rythme. Le jury et le village du carnaval seront établis au niveau du rond-point des Champs-Elysées. Le public est invité à se présenter le long du parcours par les stations Charles-de-Gaulle-Etoile ou Georges V. C’est la fédération du carnaval tropical de Paris qui, avec la mairie, est la cheville ouvrière de ce carnaval. « Si ça perdure depuis dix ans, indique le vice président de la fédé, Martial Gamiette, c’est grâce à la volonté des carnavaliers. » L’an passée, 65 000 spectateurs ont assisté au défilé. Cette fois, le parcours elyséen devrait permettre d’améliorer grandement ce chiffre ! Pour l’adjoint au maire de Paris chargé de la vie associative et de la démocratie locale, Hamou Bouakaz, ce carnaval est « un fait fondateur de la réconciliation des mémoires. Il est un pied de nez à tous ceux qui parient sur les antagonismes, les communautarismes et les stratégies de la tension. » De l’aveu même de cet élu, ce sera donc « un carnaval très politique », avant que la ville de Paris ne consacre, en 2012, une rue à Frantz Fanon.
FXG (agence de presse GHM)