Carnaval tropical sur les champs Elysées
Carnaval tropical de Paris
Firmine Richard se défend de toute attaque contre la préfecture de police de Paris
L’interview que nous a accordée la comédienne guadeloupéenne Firmine Richard, conseillère de Paris et co-marraine du Carnaval tropical de Paris, dans la foulée de la conférence de presse du 24 juin dernier à la mairie de Paris a fait vivement réagir. Tout d’abord Maggy Nestoret, conseillère au cabinet du maire de Paris, a tenu à préciser que Firmine Richard ne parlait qu’en son nom et absolument pas au nom du maire de Paris. D’ailleurs le directeur de cabinet de Bertrand Delanoë a appelé, mercredi, la comédienne pour lui signifier que ses propos avaient choqué. Mais c’est avant tout la préfecture de police de Paris qui s’est sentie attaquée. Le directeur de cabinet du préfet de police, Jean-Louis Fiamenghi, a contacté France-Antilles hier matin pour donner son point de vue et se défendre de toute attitude discriminante envers les Antillais. « Notre seul souci relève de la sécurité », a indiqué le haut-fonctionnaire qui a rappelé que, l’an dernier, la fin du défilé avait failli dégénérer. « Il y avait des gens alcoolisés et la police a interpellé des gens armés de couteaux. Nous avons frôlé la catastrophe. » S’il admet que la préfecture de police a d’abord dit non au défilé sur les Champs-Elysées, il assure que son service, abondamment sollicité par la ministre de l’Outre-mer, Marie-Luce Penchard, et l’Elysée, a tout fait, au cours de plusieurs réunions, pour préparer un carnaval qui ne gâcherait pas la réussite de l’année de l’Outre-mer et ne nuirait ni à l’image des Antilles, ni à la sécurité des Parisiens ou des carnavaliers. C’est pour ces raisons et uniquement celles-ci que le préfet de police a refusé les chars ou le principe du déboulé avec une queue de carnaval ouverte à la foule. Il ne s’agit pas de méfiance, ni de racisme ou de discrimination, a-t-il indiqué en substance, glissant au passage que sa propre famille comptait des membres d’origine martiniquaise. Quant à Firmine Richard, elle s’est défendue de toute attaque ciblée contre le préfet de police, et assure n’avoir parlé qu’en son nom, mais avec son ressenti d’Antillaise vivant dans l’Hexagone depuis fort longtemps. Elle a d’ailleurs indiqué que ses propos, si véhéments soient-ils, traduisaient simplement son vécu de femme noire en France, y compris dans son métier au cinéma. Pour autant, la préfecture de police et la marraine du carnaval semblent au moins d’accord sur une chose : ce carnaval tropical doit être une réussite et sans fausse note.
FXG (agence de presse GHM)