Concours "dis-moi dix mots"
Deux élèves du lycée Vincendo de Saint-Joseph à l’Académie française
Les lyceens Nicolas Sautron et Marion Bertil, le president du reseau Canope, Jean-Philippe Catala, et le prof de francais, Pierre-Yves Joufflineau, damns la salle des eances de l'Academie francaise le 15 mai 2014.
Sous la coupole de l’Institut de France, face à la bibilothèque Mazarine, Marion Bertil et Nicolas Sautron, élèves de la seconde 2 du lycée Vincendo de Saint-Joseph, semblent éblouis devant les quarante fauteuils dont sont titulaires les immortels de l’Académie française. Bientôt quelques-uns vont les rejoindre pour la photo : la secrétaire perpétuelle, Hélène Carrere-d’Encausse, l’ancien ministre Xavier Darcos, mais aussi l’illustre grammairien Jean Rey. Ensemble, dans la salle des seances du fameux dictionnaire de l’Académie, ils ont participé peu avant à la remise des prix du concours des dix mots. Des classes de collège et de lycée de France, d’Outre-mer et de l’etranger concourent autour de dix mots qui les invitent à jouer et à s’exprimer tout au long de l’année : « Ambiancer, à tire-larigot, charivari, s’enlivrer, faribole, hurluberlu, ouf, timbré, tohu-bohu et zigzag. » Dix mots et dix lauréats. Parmi eux, la classe du professeur de français, Pierre-Yves Joufflineau, du lycée de Saint-Joseph. Ses élèves ont créé un site Internet qui présente un florilège de citations, de poèmes, de critiques cinématographiques, de récits en images fixes et animées autour du thème de la folie. C’est une creation collective, conçue en réseau, offrant un espace de publication d’œuvres et de textes originaux de chacun des élèves. Pour représenter leur classe à cette remise des prix, Marion et Nicolas ont été élus ! Une vraie chance pour eux, car non seulement l’expérience rare de l’Institut de France est unique en son genre, mais pendant quatre jours à Paris, ils auront vu Montmartre, Notre-Dame, le musée d’Orsay, les rives de la Seine depuis un bateau-mouche et même Cyrano de Bergerac au théâtre de l’Odéon. Quant aux hôtes de l’Institut, ils auront appris de Marion, Nicolas et leur professeur une expression créole réunionnaise adaptée au contexte : « Ou lé gazé ! »
FXG, à Paris
On apercoit au dernier rang, isole sous la coupole centrale le professeur Didier Valery, un proche de feu Nouma Treulu de Lifou.
Un concours organisé par la délégation générale à la langue française et aux langues de France
Xavier North et Laurella Rincon de la délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF), antenne du ministere de la Culture et de la Communication. Leur service élabore la politique du gouvernement en faveur de la langue française et de la diversité linguistique, avec une vocation interministérielle. C’est donc tout naturellement que les Outre-mer, où le français coexiste avec plus de cinquante langues de France sur les soixante-quinze recensées officiellement, y font l’objet d’une attention particulière.
La délégation se signale par un engagement politique fort en faveur des Outre-mer. Une fonction spécifiquement dédiée aux Outre-mer y a été mise en place, pour tenir compte des particularités de ces territoires, et a été placée directement auprès du Délégué général, Monsieur Xavier North. Cette décision institutionnelle s’est traduite par un ensemble d’actions visant à favoriser l’éveil à la pluralité des langues pour promouvoir un plurilinguisme équilibré dans ces territoires, l’ambition étant de concilier la valorisation des langues locales et une meilleure maîtrise du français.