Convention CNOUS Guyane
Les dispositifs de l’aide aux étudiants guyanais
« Il faut aider les étudiants de première année à se situer dans l’université et à mieux s’orienter », a indiqué l’un des trois signataires de la convention signée jeudi à Paris à la délégation interministérielle des Français d'Outre-mer, François Bonacorsi du CNOUS. Il a insisté sur la notion de « référents mis à la disposition de ces nouveaux étudiants, tels des grands frères ». Cette convention, a expliqué le président de la Guyane Rodolphe Alexandre, doit favoriser « la mobilité, l’accueil, le cadre de vie et la mutualisation sur des bases sociales et de proximité ». Que doit faire l’étudiant qui veut bénéficier de ce dispositif ? « Il s’adresse d’abord à L’agence de mobilité, Ladom, répond le président de Région. Ladom le rapproche alors du CNOUS et, avec le CNOUS, il a toute la panoplie de l’étudiant type dans le cadre de l’adaptation au territoire de la France métropolitaine. » Pour l’heure, 6 à 700 étudiants sont concernés. Ils sont répartis entre Toulouse, Nantes et Paris. C’est à partir de ceux-là que doit se construire ce réseau d’étudiants référents dans l’Hexagone. « L’étudiant va recevoir une aide pour savoir où se diriger », explique encore M. Alexandre. Le CNOUS va fournir un fichier correspondant à sa demande en termes de logement, puis il pourra avoir les déclinaisons sur toutes les démarches sociales, médicales… « Aujourd’hui, notre étudiant n’est plus isolé mais il est dans un milieu hexagonal comme n’importe quel étudiant de France métropolitaine et il peut donc user de ses droits en matière d’égalité des chances sur les conditions d’accueil en France. » Pas de bilan formel à faire, de l’aveu même du président de la Guyane mais une nouveauté, un fichier de retour au pays dans une pépinière d’entreprises pour accueillir les fils prodigues dans le tissus entrepreneurial local.
FXG (agence de presse GHM)
Une convention signée deux fois
Qu’avait-elle donc de nouveau la convention signée jeudi soir à Paris par Claudy Siar, délégué interministériel à l’égalité des chances des Français d’outre-mer, François Bonacorsi, directeur du centre national des œuvres universitaires et sociales (CNOUS), et Rodolphe Alexandre, président de la Région Guyane ? Il s’agissait en principe de renouveler un accord triennal sur l’accueil des étudiants guyanais dans l’Hexagone, démarche initiée en 2009 par les prédécesseurs de MM. Siar et Alexandre. Dans le fond, rien de nouveau par rapport à la précédente convention, si ce n’est que la signature de Patrick Karam a été remplacée par celle de Claudy Siar. C’est donc un vrai coup de communication auquel on a assisté. Cette convention avait déjà été signée en février dernier par François Bonacorsi, Rodolphe Alexandre et le prédécesseur de Claudy Siar, Patrick Karam. Rodolphe Alexandre a bien expliqué que grâce à LADOM, les étudiants guyanais bénéficieraient désormais d’un voyage supplémentaire pour venir se ressourcer au pays. Et effectivement, une ligne sur Ladom a été ajoutée par les services de la délégation, interministérielle sur le texte signé jeudi. Pourtant rien ne change puisque selon le droit commun qui s’applique à Ladom, tout étudiant domien a droit à un voyage aller et retour dès lors que la formation qu’il veut suivre ne se pratique pas dans son territoire. Et le must, c’est que malgré sa présence, François-Xavier Bieuville, directeur de Ladom, n’a pas été invité à joindre sa signature aux trois autres.