Darline Destrat, la jeune Haïtienne de la rue Stephenson
Darline Destrat, une vie volée
Darline Destrat s’en est allée, le 13 octobre dernier, à l’âge de 15 ans, en sautant par la fenêtre de l’appartement familial, rue Stephenson à Pairs (18), suite à des violences psychologiques subies dans son environnement scolaire. Ses trois frères, sa mère, son père, sa famille et ses amis lui ont rendu un dernier hommage jeudi à l’église réformée de France de Belleville avant l’éloge funèbre au cimetière parisien de Pantin.
Mercredi soir, le délégué interministériel de l’égalité des chances des Français d’outre-mer, Claudy Siar, René Silo et Daniel Dalin du Collectifdom étaient à l’église protestante du Nazaréen de Paris, rue Myrha, aux cotés de la mère, Vanite, du père, Délissois, des trois frères, Moïse, Fégins et le petit dernier, Charles, et de la meilleure amie de la défunte, Angela. " Cette souffrance ne peut être comparée à aucune autre. Il n’est pas normal que des parents accompagnent leur enfant en sa dernière demeure, ce n’est pas dans l’ordre naturel des choses. Cette douleur me ramène à mon enfance. Je n’avais que 7 ans lorsque mon frère de quinze ans a quitté ce monde d’une façon tout aussi tragique que celle de Darline... "
Darline, jeune Haïtienne était née à Saint-Martin en 1996. Le pasteur Rodrigue Valentin de l’église protestante du Nazaréen a déclaré: « Elle aura vécu 15 ans, un mois et treize jours. Si on compte en mois, ça ferait 181 moi et treize jours et si on compte en semaine, cela ferait 9 364 semaines et six jours et si on veut aller jusqu’au jour cela ferait 5 386 533 jours. »
Victime de violences verbales et psychologiques, gardant le silence sans rien dire à ses proches jusqu’au 13 octobr,e lorsque quelques jeunes filles sont venus frapper à la porte de ses parents avant qu’elle ne passe à l’acte. Darline a été poussée psychologiquement au suicide.
Alfred Jocksan