Epidemie de chik aux Antilles -Guyane
Jean-Etienne Antoinette réclame des fonds contre le chik
Le sénateur maire de Kourou, Jean-Etienne Antoinette, a profité du débat sur la situation des Outre-mer pour interpeller le ministre Lurel sur l’épidémie de chikungunya (chik). Il a rappelé les chiffres : 350 cas à Saint-Barth, 1380 en Guadeloupe, 1800 à Saint-Martin dont 1 décès, 3034 en Martinique et 14 en Guyane. Il a rappelé aussi le bilan à la Réunion, il y a huit ans : 240 000 personnes touchées et 203 morts. Et s’adressant à Victorin Lurel, il s’est exclamé : « La Guyane ne doit pas devenir la porte d’entrée de la maladie en Amérique du Sud. » Jean-Etienne Antoinette propose trois axes à privilégier : la lutte vectorielle, l’amélioration de la prise en charge médicale et la recherche. Il prône la distribution de moustiquaires imprégnées de répulsifs, une dérogation de l’Europe pour pouvoir utiliser des insecticides efficaces. Enfin, il a rappelé que pour lutter contre l’épidémie de dengue, « plusieurs centaines de milliers d’euros avaient été débloqués pour détruire 2000 véhicules abandonnés », avant de lancer : « un plan identique doit être lancé dans les Antilles et en Guyane. » Et pour finir sa démonstration, il a indiqué qu’en 2005, la réponse tardive du gouvernement à mobiliser des fonds dès le début de l’épidémie à la Réunion avait coûté entre 44 et 63 millions d’euros. « Des fonds spéciaux doivent être débloqués », a-t-il conclu. Pris par le temps, le ministre n’a pas eu l’occasion de lui répondre.
FXG, à Paris