Jego défend Karam
Interview Yves Jégo, député maire de Montereau-Fault-Yonne, vice-président du Parti radical
« Je ne permets à personne d’être le porte-parole de mes relations avec Patrick Karam »
Les propos tenus par la ministre de l’Outre-mer, en Guadeloupe la semaine dernière, au sujet de votre inimitié avec Patrick Karam vous ont fait bondir…
Mme Penchard essaie de se dédouaner de ses responsabilités en associant son prédécesseur à ses propres difficultés. J’ai toujours eu avec Patrick Karam d’excellentes relations… Quand j’ai entendu la ministre expliquer que tous les ministres de l’Outre-mer avaient eu des difficultés avec Patrick Karam, je me suis élevé en faux parce que ce n’est pas vrai. Il a son caractère mais j’ai toujours travaillé en bonne harmonie avec lui dans l’intérêt des Ultramarins. Et je ne permets à personne d’être le porte-parole des relations que j’ai eues et que j’ai encore avec Patrick Karam.
Quand on voit aujourd’hui tout ce qui se passe avec les outre-mer, y retrouvez-vous votre trace ?
En politique, on sème des graines des graines pour l’avenir et si certaines des graines que j’ai semées peuvent permettre de faire des progrès et d’aller dans le sens que nous souhaitons tous, tant mieux ! Après, je me garde bien de commenter le travail de celle qui m’a succédé… Mais le président de la République a reconnu lui-même devant moi qu’il y a un certain nombre de choses que j’avais dites, d’orientations que j’avais données qui sont en train de porter leurs fruits. Je pense notamment au combat mené sur le tourisme aux Antilles pour obtenir un vol de Roissy. La politique, ce n’est pas forcément de récolter soi-même les fruits mais que l’arbre porte les fruits.
Entendez-vous jouer un rôle dans la campagne présidentielle à venir ?
Dans le manifeste du Parti radical qu’a voulu Jean-Louis Borloo, qui sera le programme de notre parti, et que nous souhaitons voir mis au débat lors de l’élection présidentielle de 2012, il y aura un chapitre complet sur l’Outre-mer dont je suis l’auteur. Mais au-delà de ça, je reste à la fois à la disposition du président de la République et aussi actif pour faire avancer un certain nombre de dossiers. Le président m’a confié une mission sur le « made in France » ; nous allons très bientôt inaugurer un label pour qualifier les produits fabriqués en France, mais aussi les produits « made in Outre-mer ».
Avez-vous des regrets par rapport à l’Outre-mer ?
Je regrette simplement que l’actuelle ministre n’associe pas plus ses prédécesseurs aux actions qu’elle mène. J’aurai apprécié d’être associé à l’élaboration de l’année des Outre-mer français et je regrette qu’on nous ait tenus éloigné de ce qui devrait être un grand moment de rapprochement entre la métropole et les Outre-mer.
On vous verra peut-être assister à quelque manifestation ?
Si on m’y invite, avec plaisir !