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Publié par fxg

3 questions à Alain Juppé, maire de Bordeaux et ministre des Affaires étrangères

Juppe-ITW.jpg« Bordeaux regarde en face son passé, mais regarde surtout l’avenir »

Bordeaux assume-t-elle son passé négrier ?

Nous avons montré dans les salles du musée d’Aquitaine le passé esclavagiste de Bordeaux. Mme Penchard, qui l’a visité, rappelait que sa propre maman était fille d’esclave. Lors de l’inauguration de ce musée, il y a deux ans, en présence de l’ancien gouverneur du Canada, Mickaëlle Jean, elle m’a dit sur les quais de Bordeaux : « Moi, arrière arrière petite-fille d’esclave, je suis ici à Bordeaux, ville qui a été négrière et qui regarde en face son passé », mais qui regarde surtout l’avenir.

C’est votre part de devoir de mémoire ?

La mémoire, c’est bien, mais ce qu’il y a de mieux est la foi en l’avenir. Nous avons des échanges universitaires, des liens humains. Des milliers de familles d’origine ultramarine vivent dans nos quartiers, siègent au conseil de la diversité, sont des artistes, des entrepreneurs…

Le carnaval des deux rives poursuit cette histoire avec les communautés originaires des Antilles, de la Réunion ou d’autres espaces ultramarins de la France. C’est une fête très symbolique de notre unité dans la diversité, de ce lien du cœur.

Quel regard avez-vous sur les outre-mer en tant que ministre des Affaires étrangères ?

Je mesure combien la France d’outre-mer participe à notre rayonnement au-delà des mers. Nous y sommes attachés par l’histoire, par le cœur et par affection.

Propos recueillis par FXG

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