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Publié par fxg

frederic-lefebvre.jpgITW Frédéric Lefebvre

Le secrétaire d’Etat au Tourisme, Frédéric Lefebvre, est en Guadeloupe ce mercredi, puis en Martinique, jeudi. Il vient avec la ministre de l’Outre-mer annoncer l’ouverture de la liaison avec Roissy et la signature des contrats de destination.

« Une bonne destination, c’est une offre de qualité bien positionnée »

Pouvez-vous nous dire où en est le projet de liaison aérienne depuis Roissy ? Cette nouvelle liaison pourra-t-elle être pérenne ?

Nous avions, Marie-Luce Penchard et moi-même accompagné le président de la République aux Antilles quand il a annoncé sa volonté de rétablir cette liaison, il y a cinq mois. Depuis, nous avons travaillé avec Air France et les représentants des acteurs du tourisme pour que, c’est l’intérêt de tous, elle fonctionne. Nous avons mandaté Christian Mantéi d’Atout France pour négocier les contours d’un contrat de destination qui permette de s’assurer que la liaison soit pérenne. A compter du 4 novembre, il y aura une liaison hebdomadaire depuis Roissy et elle se fera, comme le souhaitent les professionnels, le week-end.

Cela  donne pour la Guadeloupe, un départ de Paris CDG à 11 h 55 le dimanche, une arrivée à 15 h 40 locales et un départ de Pointe-à-Pitre à 18 h 05 le samedi et une arrivée à 6 h 50 à Paris. Pour la Martinique, c’est un départ de Paris CDG à 16 h15 le samedi, une arrivée à 20 h 05 locales, et un départ de Fort-de-France à 22 h 20 le vendredi et une arrivée à 11 h 15 le samedi à Paris.

Nous avons su tirer les conséquences du précédent échec. Tout le monde est bien conscient, Air France et les acteurs locaux, qu’il n’y a  pas le droit à un nouvel échec.

Qu’attend-on de cette desserte ? Une diversification de la clientèle ?

Il faut que l’on réponde à l’attente des publics prioritaires que l’on vise. La question du classement hôtelier est très importante : c’est ce qui fait qu’on peut avoir une vraie visibilité à l’international. Et puis cela implique de s’investir dans d’autres projets sur lesquels on sera amené à travailler pendant ce déplacement. Il ne faut pas perdre de vue que le redémarrage très fort du retour de la clientèle internationale en métropole est pour partie lié, dans les établissements de 4 ou 5 étoiles, au nouveau classement hôtelier. Mais il faut aussi avoir des stocks de lits réservés pour qu’on ne se retrouve pas avec une pénurie de lits sur certaines périodes. L’un de nos soucis a été de mieux mettre en connexion l’offre et la demande. Et puis, pour capter cette clientèle européenne et internationale, il y a la question de la langue et de la formation du personnel hôtelier aux  langues étrangères. C’est un point fondamental de l’accueil.

Est-il possible d’atténuer la saisonnalité pour améliorer les taux d’occupation des chambres d’hôtel ? Qu’envisagez-vous ?

Nous sommes bien décidés à travailler la clientèle régionale. J’ai évoqué avec les acteurs locaux du tourisme l’importance de la fête de la gastronomie française. Cette fête a lieu le premier jour de l’automne, le 23 septembre. C’est sans doute un enjeu. New York ou Miami ne sont pas très éloignés et sont sur le même fuseau horaire. On peut donc venir fêter la gastronomie française aux Antilles. On réfléchit également à des opérations spéciales avec des chefs métropolitains qui pourraient venir travailler avec des chefs antillais à cette occasion et promouvoir des événements qu’on créerait autour de cette date ou à d’autres moments, en dehors de la haute saison. En permanence, on doit avoir cette logique de clientèle régionale.

Quels engagements, financiers ou autres, êtes-vous prêts à prendre pour améliorer la fréquentation de ces îles ?

Avec la collectivité régionale, l’Etat a décidé de mettre le paquet en termes de promotion parce que cela avait aussi manqué dans le passé. Les Collectivités régionales vont mettre chacune 335 000 € et l’Etat, à travers Atout France, 560 000 €, ce qui fait de l’ordre de 1,2 M€, ce qui est énorme.

Vous signerez deux contrats de destination. Qu’est-ce que cela signifie ? Cela peut-il jouer sur l’attractivité des territoires ?

Qu’est-ce qu’une bonne destination ? C’est d’abord une offre de qualité bien positionnée en termes de prix et correspondant aux attentes du marché. Il faut ensuite une accessibilité renforcée ; c’est la liaison depuis Roissy. Et il faut ensuite une promotion efficace. Ces trois éléments créent la base d’un contrat de destination et sur chacun de ces points, on va signer des points solides d’engagement avec les acteurs économiques et les collectivités régionales  qui se sont également fortement mobilisées. Je tiens d’ailleurs à saluer le travail des élus de la Martinique  et de la Guadeloupe qui ont pris à bras le corps ce dossier. Leur rôle moteur est indispensable à la réussite de ce projet.

Vous parlerez aussi de l’accueil. Que préconisez-vous ?

Nous avons évoqué la formation, mais il sera aussi question de la réhabilitation de l’hôtellerie, la montée en gamme de certains établissements, c’est-à-dire des sujets structurants. Mais je ne veux pas agir de façon isolée sans travailler avec les acteurs locaux.

Le volet développement du tourisme prévu par la LODEOM a-t-il déjà produit des effets ?

Tout n’a pas toujours fonctionné parce qu’il y a des textes d’application qui n’étaient pas prêts et des chefs d’entreprises qui, compte tenu de la crise, avaient des contraintes fortes. La situation était telle qu’ils utilisaient peu les outils de la LODEOM. Alain Bodon qui effectue une mission depuis fin mars, a examiné les projets d’une soixantaine d’hôteliers, leurs financements, l’état d’avancement des projets, et la question des moratoires fiscaux et sociaux pour, éventuellement, accompagner certains de ces financements. Je ferai le point sur les suites de cette mission sur la rénovation. Mais il faut réfléchir à une hôtellerie haut de gamme qui a existé et qui n’existe quasiment plus. On manque d’établissements qui, sur le plan international, seraient aux normes des 4 ou 5 étoiles. On doit se poser la question de la diversité de l’offre et cela amène à faire des choix stratégiques dans la politique de rénovation. Et pour 2011, 2 M€ sont alloués pour cette modernisation. Ce ne sont pas des outils à utiliser sans choix stratégique et c’est ce que veulent Serge Létchimy et Victorin Lurel.

Que peut-on dire de la saison qui s’achève ?

Pour notre pays, Antilles comprises, on a vu le retour de la clientèle internationale. Compte tenu des turbulences dans le monde, on a un taux de remplissage des établissements élevé. Cette tendance est clairement avérée en Guadeloupe et en Martinique avec un taux de remplissage des hôtels supérieur à 80 % et une croissance de l’activité des tours opérateurs de 10 %. Bien sûr, on partait de bas mais ça montre clairement une tendance. Maintenant, il faut qu’on soit prêt le 4 novembre parce qu’il ne faut pas rater cette occasion.

Propos recueillis par FXG (agence de presse GHM)


MLP fait l’éloge des mesures du CIOM

« A la suite des engagements du Président de la République lors de ses vœux aux Antilles en début d’année, la relance du tourisme en Guadeloupe et en Martinique se concrétise. Avec mon collègue Frédéric Lefebvre et l’ensemble des acteurs du tourisme aux Antilles, nous allons présenter un plan d’actions pour accompagner l’ouverture de la nouvelle liaison aérienne depuis Roissy en novembre prochain. Cette ouverture doit permettre de dynamiser le tourisme, secteur essentiel pour produire de la richesse et développer l’emploi. C’est aussi une des principales mesures du Conseil interministériel de l’Outre-mer. Par ailleurs, à l’occasion de ce déplacement, l’Etat va financer, avec les collectivités locales, une campagne de communication pour la relance du tourisme aux Antilles. Ce sera également l’occasion de signer un contrat de destination et une convention de promotion pour lesquels le chef de l’Etat a donné un accord de principe. »

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T
<br /> <br /> L'ouverture de créneaux à CDG ne va pas doper grand-chose, par contre ceux de Roissy-charter pour Air outre-mer-austral.....oui !<br /> <br /> <br /> <br />
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