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Publié par fxg

Débat à l’Assemblée sur les mesures du conseil interministériel de l’outre-mer

Cet après-midi les députés débattent des mesures mises en œuvre lors du conseil interministériel de l’Outre-mer, le 6 novembre 2009. Ce débat organisé à la demande du groupe socialiste a déjà été déprogrammé une fois en raison des contraintes de calendriers de la ministre de l’Outre-mer. Ce qui avait provoqué le courroux de Victorin Lurel qui voyait là une esquive de Marie-Luce Penchard. Cette fois, il aura lieu et la ministre s’y est même préparée même si on ne sait pas encore si elle sera présente ou se fera remplacée par Claude Guéant ou Philippe Richert. Ses services, en prévision du débat, ont transmis aux préfets des DOM des demandes de renseignements qui laissent entendre que ce sera un « exercice délicat pour la ministre qui devra répondre du tac-au-tac à douze parlementaires ». Comme le gouvernement s’attend, à juste titre, à ce que l’opposition socialiste profite de ce débat pour faire la critique de la politique ultramarine du président Sarkozy, la note du ministère aux préfets (en date du 10 mai) leur demande de vérifier le degré d’implication des collectivités et des élus locaux et encore les dates des réunions des comités de suivi des états généraux. Et pour sûr les députés socialistes, en cette période préélectorale, sont remontés. Selon Victorin Lurel, alors qu’il aurait été question de 639 mesures, il n’y en a plus que 137. « Les 3 quarts ont été abandonnées, protestait-il encore hier ! C’est une belle déception. Il n’y en a que 19 % qui ont été suivies d’effet en Guadeloupe et Martinique et 6 % pour Saint-Martin ! » il s’interroge surtout sur la sortie de l’accord Bino ; la sortie du RSTA. « Qui financera la prime de 200 € après la sortie de l’Etat du dispositif ? Les entreprises devront payer alors que le Medef n’a pas signé l’accord… » Il reproche que le fonds d’investissement de proximité ne soit resté qu’une proposition de Nicolas Sarkozy et plus généralement, un désengagement financier. « sur les 580 millions d’euros pour sortir de la crise de 2009 (280 M€ pour le RSTA, 150 M€ de mesures supplémentaires de la LODEOM, 50 M€ pour le fonds exceptionnel d’investissement), les crédits de paiement en 2011 ne feraient apparaître au 3 millions d’euros… Quant au SMA, 40 M€ supplémentaires devaient être alloués pour multiplier par deux ses capacités en trois ans : « ils ont diminué la durée des stages par deux et ce sont les collectivités qui financent la différence ! » Pour Patrick Lebreton, député PS de la Réunion, un quart des engagements tenus, « c’est un bilan déplorable ». Il parle même d’une « politique d’abandon programmée », de « saccage économique et social »… « Tout ne vient pas du gouvernement, concède-t-il, mais la crise a bon dos ! », proteste-t-il. La sanctuarisation de la LBU ? « C’est bidon », avance-t-il. Tout comme l’affectation des fonctionnaires ultramarins dans leur pays. Il cite en exemple les 53 postes de gardien de la paix ouverts en 2010 à la Réunion et les 11 Réunionnais qui ont pu en profiter. » Un fonctionnaire sur cinq, c’est outrancier par rapport à la promesse de la ministre ! » Pour les deux parlementaires, le CIOM aurait du être la feuille de route de la ministre puisque, rappellent-ils, « elle a eu une belle promotion mais, à la faveur de chaque loi de finance, elle nous casse, nous stigmatise en nous traitant d’assistés… » Le conseil interministériel préfigurait, pensent-ils encore, des réunions périodiques mais il n’y en a eu qu’un. « C’est un machin mort-né », a résumé Patrick Lebreton. Cet après-midi, à l’Assemblée nationale, une vingtaine de questions devraient être adressées à la ministre. Pour elle, ce sera le moment de défendre un bilan ; pour l’opposition, celui de construire ou, à tout le moins, préfigurer une offre politique alternative au sarkozysme en outre-mer.

FXG (agence de presse GHM)


La déception des associations ultramarines de l’Hexagone

Deux des rapporteurs des états généraux de l’Outre-mer dans l’Hexagone sont venus abonder les critiques des parlementaires socialistes. « On a joué le jeu des institutions, a déclaré David Auerbach Chifrin et on y a perdu un tiers de nos bénévoles. Tout ça pour ne pas être associé aux réunions des comités de suivi. Il a, par ailleurs ironisé sur les mesures non suivies d’effet, comme celle préconisant l’intégration des Ultramarins dans les instances dirigeantes sportives. Quant à Daniel Dalin, du Collectifdom, il a indiqué que les états généraux de l’outre-mer et le CIOM avait fait deux bénéficiaire : Marie-Luce Penchard qui avait été promue ministre, et Claudy siar qui a remplacé le délégué interministériel à l’égalité des chances des Français d’outre-mer, Patrick Karam.

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M
<br /> <br /> Ne sont déçus que ceux qui ont été assez naïfs pour croire en ces état généraux (même si la politique de la chaise vide n'en est pas une bonne). Mais je rappelle que très vite des participants<br /> ont dénoncé cette manip. C'est le cas de Guy Numa l'économiste, qui devant le refus de l'administration de donner certains documents, a claqué la porte.<br /> <br /> <br /> <br />
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