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Publié par fxg

Michèle Lacrosil inhumée en terre parisienne

obseques-lacrosil-1.jpgLes obsèques de la romancière guadeloupéenne, Michèle Lacrosil (1911-2012), se sont déroulées vendredi à l’église sainte Jeanne de Chantal dans le 16e arrondissement de Paris, dans une très grande intimité. Outre sa jeune cousine, Jena, s’étaient retrouvés pour ce dernier adieu ses amies et voisines de la rue de la rue Claude-Terrasse où vivait la centenaire, Alice et Elise, les deux dames qui prenaient soin d’elle, le Guadeloupéen Gaby Malahel, président de l’association Nou toujou la, et, seul représentant de la littérature antillaise, l’écrivain, Daniel Maximin. « C’est toute une génération qui s’en va, a déclaré à l’issue de la cérémonie, l’ancien commissaire à l’année de l’Outre-mer, la génération de Suzanne Césaire, de Gerty Archimède qui ont forgé les Antilles d’aujourd’hui. Michèle Lacrosil a laissé un témoignage par la vitalité de son œuvre. » Michèle Lacrosil était une femme modeste et ses adieux terrestres discrets attestent de cela. Quelques gerbes de fleurs ont été adressées depuis la Guadeloupe par Lucette Michaux-Chevry, maire de Basse-Terre, ou Elie Califer, maire de Saint-Claude, sa commune natale. Victorin Lurel, ministre des Outre-mer a du renoncer à assister à ces obsèques, retenu par un séminaire gouvernemental.

Les sargasses ont disparu

obseques-Lacrosil-2.jpgLa mort de cette femme d’exception doit être l’occasion de redécouvrir ses livres, Sapotille et le serin d’argile, Demain, Jab-Herma et Cajou (Gallimard). « La littérature ne meurt pas, a encore déclaré Daniel Maximin, elle est là, il y a une filiation. Nous venons de Michèle Lacrosil, que ce soit la génération de Maryse Condé, celle de Gisèle Pineau, pour ne parler que des femmes… C’est à nous de perpétuer cette chose-là en relisant, en n’oubliant pas que les livres sont là et nous attendent. Eux, ils ne sont pas sous terre, ils sont dans les bibliothèques et les librairies. » Peu avant ses cent ans, Michèle Lacrosil avait achevé d’écrire son quatrième roman, Les sargasses ont disparu. Gallimard avait refusé le manuscrit au prétexte que l’auteur n’aurait pu en faire la promotion en Guadeloupe. Le 22 février 2011, elle avait adressé son texte aux éditions Jasor qui devrait le sortir accompagné de quelques pages sur l’auteur et son œuvre.

Michèle Lacrosil a été inhumée au cimetière de Montmartre.

FXG, à Paris

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