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Publié par fxg

 Les nuits tropicales, un festival plein d’avenir

Ce dimanche au Zénith de Paris, la troisième séance est venue cloturer le 1er festival des nuits tropicales, après une nuit marathon du live, la veille (plus de 9 heures de musiques non stop).le-public-du-dimanche-au-zenith-photo-A--Jocksan.jpg

En ouverture de ce troisième jour du festival des Nuits tropicales, le groupe réunionnais, Groove Lélé   qui jouait pour la première fois dans l’Hexagone, donnait dans la continuité musicale du festival avec  le véritable son du Maloya et du Séga. Phileas-et-Ernst-groupe-groove-lele-photo-A--Jocksan.jpgLe groupe, avec le violoniste de jazz néerlandais, Ernest Reijseger, a su enrichir le Maloya traditionnel de son île. Fraicheur et saveur en libre expression sur la scène… Puis, le temps de remettre en place l’espace scénique, le groupe Well 97 est installé pour accompagner ce concept inédit de l’Eritaj Mona. L’intro musicale résonne et, déjà, le public en émoi  fredonne les paroles d’Eugène Mona. Max-Mona--2--photo-A--Jocksan.jpgDu fond de la scène, surgit tel un lion, la crinière dressée sur la tète, le fils d’Eugène, Max. Son père a disparu depuis 20 ans. C’est la voix de son père. Max impose sa carrure, sa présence malgré son manque d’expérience.  A la fin du set, il lance les bras au ciel et s’écrie : «  Mési  papa. »  D’autres ont suivi dans ce grand hommage à cette grande voix de la Martinique : Perle Lama 2 photo A JocksanPerle Lama, mais aussi Olivier Jean-Alphonse , Victor O, Marcé... Un hommage en signe de reconnaissance pour un anniversaire.

La guadeloupéenne, Stevy Mahi,  débarque avec  Joél  Jacoulet  pour faire entendre son soul kréyol Folk et ses belles mélodies. Parfaite demoiselle, vêtue de noir, avec la voix taillée pour une grande carrière.... D'autres s'ennuient carrément. Le temps de redescendre sur terre et voila le surdoué de la musique créole, David Sicart. La puissance de sa voix, sa générosité, son engagement, son énergie transportent le public qui en redemande. Lui aussi est pied nu sur scène. Sa musique galvanise. C’est une véritable explosion rythmique et volcanique. Il est  inépuisable et ne fait pas les choses à moitié. Il engage son ker maron et Kabar, ses deux albums qui l’ont introduit dans le circuit  de la world music. Le  diamant de la musique réunionnaise a mis le feu.David Sicart 5 photo A Jocksan

Malavoi et Raoul Paz

Ralph Tamar et le groupe Malavoi arrivent sur la scène. Ils fêtent leurs 40 ans de musique. Même si le Malavoi d’aujourd’hui est bien loin de celui de Paulo Rosine, une machine à rythme. PRalph-Orlane-Malavoi-1-photo-A--Jocksan.jpgourtant pendant longtemps ce groupe a été le pont entre l’Europe et les Antilles. Seul instant de magie, le duo entre Ralph et Orlane. Le reste est nostalgie. Case Lucie à revoir… L’institution Malavoi affiche ses rides. Un lifting serait le bienvenu. (cet avis n'engage que son auteur et Eric Basset ne le partage pas du tout ! NDLR) Changement de programme avec le cubain Raoul Paz. Le Zénith retrouve sa chaleur et vibre à nouveau quoiqu’il se fasse tard et que les gradins se vident. Dommage, car celui qui a entendu, il y  a dix ans, sa première chanson sur une radio en Martinique, méritait mieux. Il dégage des impressions lumineuses, fruit d’un passage par Paris et d’un nouveau regard porté sur son pays et sa ville de La Havane. Sa musique est une fusion qui transporte dans un torrent de larmes typiquement cubaines. Tout en sagesse et élégance.

Raoul-Paz--photo-A--Jocksan.jpgL’année des outre-mer révèle que Paris, la ville cosmopolite, est très en retard au regard d’autres métropoles qui ont fait une place pour les musiques du sud dans leurs programmations.  Ce festival peut être un tremplin. Pendant trois jours, il y a eu des belles choses, des moments de magie que seule la musique sait donner. Les nuits tropicales, premier festival des musiques du sud  mérite bien d’exister.

Alfred  Jocksan (agence de presse GHM)

Photos Alfred Jocksan

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