Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par fxg

Meurtre d'Audrey Verdol : Olivier Ferdinand tient bon malgré ses contradictions

Olivier Ferdinand, accusé du meurtre d'Audrey Verdol, tient bon. Depuis jeudi que son procès a débuté à la cour d'assises de Bobigny, il tient bon car aucun ADN ou trace de sang ne permettent de le relier au lieu où l'on a retrouvé le corps d'Audrey, sept mois après sa disparition le 11 avril 2009. Il tient bon, mais il parle beaucoup. Un témoin vient à la barre, aussitôt il réagit, souvent maladroitement : "Ne m'emmenez-pas dans cette voie-là", lance-t-il à la présidente. "Mais c'est vous qui nous y menez", répond la magistrate. "Quand je parle avec vous, on dirait que je mens sur tout. J'ai l'impression que pour vous, je suis le coupable." "Nous voulons comprendre vos contradictions", rétorque-t-elle doucement... Il est question d'un certain David, un ex petit-ami d'Audrey, qui s'était embrouillé au téléphone avec elle, peu avant le meurtre, pour une dette de 80 euros et un téléphone portable. C'est Olivier Ferdinand qui a signalé l'incident aux enquêteurs et une confrontation a eu lieu lors de l'instruction. La présidente en lit le procès verbal. L'accusé intervient pour ajouter des propos qui n'y figurent pas. "Vous parlez de la volonté de David de "démonter" Audrey, lui dit la présidente. Ce n'est pas anodin..." "J'ai dit ce que je savais mais je ne l'ai jamais accusé." "C'est ce que vous nous dîtes aujourd'hui..." Il est question d'un coup de fil d'Audrey à sa cousine après qu'elle soit allée prendre livraison du téléviseur qu'elle aurait été sensée acheter à un particulier dans la région du crime le jour de sa disparition. C'est la version de l'accusé. "Le dernier appel d'Audrey à sa cousine, rectifie la présidente, remonte à la veille du jour de sa disparition, à 20 heures." "Je suis d'accord avec vous, reprend Olivier Ferdinand, je me suis trompé de jour..." "Vous ne vous souvenez pas du jour où elle a disparu ?..."

Et l'on  parle d'un texto qu'Audrey aurait adressé à Olivier Ferdinand pour attester qu'elle lui prêtait bien sa voiture et son portable. "Elle a rédigé ce texto alors que j'étais encore avec elle..." Rien ne semble clair. Olivier Ferdinand tient bon, mais combien de temps encore ? Jeudi soir, à la fin de l'audience, Me Libriquir, l'avocat de la défense, avait déjà pris les devants en lançant à la cour cet avertissement : "Vous cherchez un coupable, pas la vérité."

Reprise de l'audience lundi.

FXG, à Bobigny

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article