Saint-Malo Route du rhum
PORTRAIT
Wony Barfleur fait sa promo à Saint-Malo
Wony Barfleur est venu bosser à Saint-Malo. Chaque jour, il arpente les pontons et distribue à toutes les équipes techniques de voileux des cartes de sa société, Mangrov la ka (« paské sé mangrov la ka fé ecosystème », complète Wony !). « Je suis venu me rebaigner dans l’univers de la voile et faire la promotion de mon bateau. » Son bateau est un Epaulard 22 pieds pour lequel il est en train de passer son diplôme de capitaine 200. Il propose ses journées pique-nique avec les langoustes qu’il pêche (car il est avant tout patron pêcheur). Il y a quatre ans, il a décroché un contrat avec Véolia et Roland Jourdain pour l’accompagnement de son équipe technique. « On a suivi Roland de la Tête-à-l’Anglais jusqu’à l’arrivée en passant par Basse-Terre. Mais il fait aussi du conseil. « Je peux être aussi Wony les bons tuyaux ! » Pour le moment, les gens ne sont pas encore très intéressés. « Ils sont encore trop dans le trip du départ. A mi-course, ils vont commencer à savoir ce qu’ils veulent pour l’arrivée. » Avec roland Jourdain en 2006, il avait décroché 2000 euros. Il espère faire mieux, mais il dit vouloir rester « honnête et de qualité » ! Wony a une éthique. Il a été formé à l’école Coquelin. C’était il y a treize ans, pour la Transat des alizés. « J’étais équipier, je m’activais un peu partout et j’étais en admiration devant les grands comme Victor Jean-Noël. » Et c’est grâce à Luc Coquelin, qu’il obtient son certificat d’initiation nautique, avant de décrocher son permis côtier maritime.Alors s’il rêve de Rhum, il garde la tête froide et se contente d’y être en faisant ce qu’il sait faire. Wony travaille seul, quelques fois avec des stagiaires des métiers de la mer. Il marche bien de décembre à mars et, c’est en février l’apothéose avec trois sorties par semaine. Son domaine c’est le grand cul de sac marin, la mangrove et Caret. Alors le Rhum est une opportunité énorme pour lui avec l’arrivée échelonnée des coursiers. Roland Jourdain lui a parlé de remettre ça pour son arrivée, Lalou Roucayrol lui a fait aussi bonne impression tout comme l’Allemand Jorg Riechers. « Je n’ai pas démarché la classe des ultimes car il faut de la puissance ppour suivre des 100 pieds ! »
FXG (agence de presse GHM)
Photo : Tanguy Lemasson