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Publié par fxg

La commission du développement durable organisait mardi 16 février une table ronde sur l'orpaillage clandestin en Guyane française

La commission du développement durable organisait mardi 16 février une table ronde sur l'orpaillage clandestin en Guyane française

Une mission d'information parlementaire sur l'orpaillage clandestin en Guyane en préparation

Jean-Paul Chanteguet, président de la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire de l'Assemblée nationale, va demander lors de la prochaine conférence des présidents de commission, la nomination d'une mission d'information parlementaire sur l'orpaillage clandestin en Guyane. Le président Chanteguet souhaite une mission transversale qui implique aussi bien sa commission que celles de la défense, des affaires étrangères et des affaires économiques. Cette décision fait suite à la table ronde organisée mercredi au palais Bourbon à l'initiative des députés de Guyane Berthelot et Serville. Bérengère Blin, directrice adjointe du parc amazonien de Guyane, a d'abord présenté l'évolution du phénomène depuis les années 1990, son extension à partir de 2004 et son impact écologique sur les cours d'eau et l'alimentation qu'y prélèvent les populations locales. Malgré le lancement de l'opération Harpie en 2008, Mme Blin a signalé que les 80 agents du parc avaient à surveiller 2 millions d'hectares. Il y avait 400 sites illégaux à la date du 20 novembre 2013 et aujourd'hui, on compte 204 sites actifs. Anne Saunier, représentante du collectif les Hurleurs de Guyane, est venue dire la mobilisation des "hurleurs" qui demandent l'éradication de l'orpaillage clandestin. Chimili Boussoussa, Capitaine Aluku de Papaïchton-Pompidou, a témoigné de la situation de ses congénères et demandé un soutien accru de l'Etat. Enfin, le Colonel Patrick Valentini, commandant en second de la gendarmerie outre-mer (qui prendra le commandement de la gendarmerie de Guyane en juillet), est venu raconter le quotidien des militaires. 500 personnes engagées au quotidien (120 militaires, deux escadrons de métropole), 1269 patrouilles en 2015, 2744 jours en forêt, 11 millions de matériels détruits... Mais des résultats sans cesse remis en cause avec l'arrivée de nouveaux occupants. "Il est difficile d'éloigner réellement les garimpeiros", a-t-il déclaré. a titre de comparaison, l'or légal représente une tonne par an, l'or illégal, 9.

Le député PS Philippe Plisson s'est étonné que cette table ronde soit le troisième débat sur le sujet et a uni sa voix à celles des Hurleurs : "La France est la cinquième puissance mondiale et on ne se donne pas les moyens ?" L'Assemblée nationale enverra donc une mission d'information transversale dès lors qu'elle aura été actée par la conférence des présidents.

FXG, à Paris

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