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Publié par fxg

La nouvelle campagne qui a dû prendre le relais de "Plus bio que bio"

La nouvelle campagne qui a dû prendre le relais de "Plus bio que bio"

L'agence Bio attaque la banane antillaise

Il n'aura fallu qu'une journée pour interdire à la banane des Antilles de continuer sa campagne de communication à l'occasion du salon de l'agriculture. Sous les applaudissement de l'Agence Bio, le certificateur de la norme bio "AB", la justice a ordonné le 1er mars, à l’UGPBAN (Union des Groupements de Producteurs de Bananes de Guadeloupe et Martinique) d’arrêter, de faire toute référence au bio à compter du jeudi 2 mars. C'est Syna bio, syndicat des transporteurs et distributeurs de bio, ceux qui importent le bio des pays tiers, qui ont actionné la justice.

Syna bio dénonce le droit au patron de l'UGPBan, Eric de Lucy, d'affirmer que les bananes françaises sont "plus bio que bio au sens du process des traitements phytosanitaires". "Il n’existe pas de bananes bio sur le marché français ne respectant pas les normes communautaire", affirme l'Agence bio.

L'UGPBan a pris acte de la décision de justice, mais Eric de Lucy, son président ne retire rien de ses propos quant au message qu'il veut faire passer sur la qualité supérieure des bananes françaises sur les bananes bio d'Amérique du Sud.

Du reste, un tel procès ne peut que servir sa cause en faisant du barouf. D'une part la Commission européenne reconnaît ce fait puisqu'elle a osé proposer aux bananiers français toutes les dérogations utiles pour être en bio immédiatement. Mais les bananiers français refusent le système d'équivalence dont se défend l'agence Bio. "Pour pouvoir être vendues sous label Bio dans l’Union européenne, indique l'agence, les bananes, comme tous les autres produits cultivés en bio dans les pays tiers doivent respecter des règles de production équivalentes à celles prévues par la règlementation européenne et être soumises à des mesures de contrôle d’une efficacité équivalente à celles appliquées dans l’Union Européenne. Pour pouvoir exporter leurs produits bio vers l'Union européenne, les  organismes de contrôle des pays tiers font une demande de reconnaissance à la commission européenne afin d'obtenir une équivalence avec le règlement bio européen." Le résultat de ce système, c'est que la banane bio de Saint-Domingue subit un nombre supérieur de traitements par épandage aérien à l'huile de banole que le banane antillaise traitée au sol. La première est bio, la seconde non...

L'Agence Bio insiste sur le fait que les consommateurs peuvent avoir toute confiance dans tous les produits portant le label Bio, quelle que soit leur provenance. Amen !

FXG, à Paris

Le hoquet du  seul producteur bio antillais

L'UGPBan assure qu'en climat tropical humide, on ne peut produite en bio sans obérer la rentabilité, c'est pourquoi depuis le plan banane durable, elle produit en agroécologique. Pourtant en Martinique, Blondel La Rougery produit des bananes bio certifiées labellisées. La démarche des bananiers antillais pourraient bien l'avoir irrité et conduit à demander le secours de Syna bio !

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