L'affaire Green Parrot rebondit à Paris
Mes Charrière-Bournazel, Chabert et Ursulet dans le bureau de la première présidente du TGI de Paris, le 7 mars dernier
Affaire Green Parrot : Alfred Marie-Jeanne marque un point à Paris
Le 7 mars dernier, la présidente de la première chambre civile du pôle 1 du tribunal de grande instance de Paris était saisie d'une demande d'inscription de faux déposée par Me Charrière-Bournazel et Me Ursulet, les avocats d'Alfred Marie-Jeanne et sa fille. Mardi 28 mars, la magistrate a rendu sa décision en présence du président de la collectivité territoriale de Martinique, et jugé recevable leur demande, rejetant les exceptions de nullité déposées par l'avocat du procureur Corbeau, Me Chabert. Pour autant, elle a décidé de sursoir à statuer afin de laisser le juge pénal instruire la plainte pour faux déposée contre l'ancien procureur de Fort-de-France.
"Le juge d'instruction, a déclaré Me Ursulet. a désormais les coudées franches pour mettre en examen Eric Corbeau ou lui donner le statut de témoin assisté et nous allons pouvoir demander tous les actes pour établir la vérité."
Cette décision du TGI de Paris était une étape indispensable, selon Me Ursulet, pour la défense des intérêts de son client dans le dossier Green Parrot. En effet, la pièce dénoncée comme un faux par les avocats du président de la Collectivité, est une requête du parquet à la police judiciaire de Fort-de-France. Par cette requête, le procureur demande à la PJ d'enquêter sur une éventuelle prise illégale d'intérêts dans le dossier de reconstruction d'une école en Dominique sur fonds publics de la Région, par Alfred-Marie Jeanne, alors président de Région, sa fille et son gendre architecte. Le courrier, signé du procureur de la République, est daté du 20 avril 2010. Un tampon atteste sa réception par le service de police le 21 mars 2010. Or, un autre exemplaire de cette lettre, cotée elle aussi au dossier, présente une autre date de réception, manuscrite cette fois, le 19 mars 2010.
Il peut être utile de rappeler que le 21 mars 2010 est la date du second tour du scrutin des régionales qui voit Létchimy sortir devant Marie-Jeanne.
Si à l'issue de cette instruction judiciaire menée à la demande du président Marie-Jeanne, le faux devait être avéré, c'est tout le dossier Green parrot qui s'effondrerait car son premier acte juridique n'est autre que cette requête du procureur, vieille de sept ans.
FXG, à Paris