Nouvelle passation de pouvoir rue Oudinot
François Noël Buffet, ministre auprès du Premier ministre, chargé des Outre-mer
Marie Guévenoux a passé le relais à son successeur lors d'une brève cérémonie au ministère des Outre-mer, à Paris, lundi 23 septembre. François-Noël Buffet se dit « fier de servir » et conscient que « la première des priorités » est du côté des « tensions ».
C'est un exercice convenu et maintes fois répété ces dernières année et même ces derniers mois : Marie Guévenoux a remercié ses équipes et souhaité bonne chance à son successeur au ministère des Outre-mer. « Sept mois et quelques jours, le temps politique est forcément trop court », a-t-elle reconnu, avant d'avoir un mot pour son ministre de tutelle, Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, lui aussi membre sortant du gouvernement.
François-Noël Buffet, qui prend la suite de Marie Guévenoux rue Oudinot, travaillera dans un cadre officiellement différent. Il a pris soin de l'énoncer lui-même, lors de sa brève allocution dans la cour du ministère. « Le Premier ministre a décidé de me confier un ministère de plein exercice, rattaché à Matignon », a-t-il développé, façon de rappeler que son poids politique est censé être plus important que celui d'un simple ministre « délégué », même si ça semble compliqué d'expliquer qu'un ministre de plein exercice puisse l'être tout en étant rattaché au Premier ministre, à l'instar de Laurent Saint-Martin, lui aussi "ministre auprès du Premier ministre, chargé du Budget et des Comptes publics".
Des situations de tensions
« Je suis fier de servir, a ensuite affirmé le nouveau ministre des Outre-mer, ce ministère des Outre-mer est pour moi un vrai choix, une chance ! J'arrive sans certitudes mais avec un travail à accomplir : on parle beaucoup de nos territoires ultramarins mais on a parfois tendance à oublier qu'ils sont un peu plus de deux millions de nos compatriotes ! »
Après avoir lancé « un appel à l'unité de nos compatriotes », François-Noël Buffet s'est dit « déjà au travail. » Il reconnaît que sa nomination intervient à un moment particulier de l'histoire des Outre-mer : « Chacun sait ici qu'il y a des situations de tensions, je les connais. Cela sera la première de mes priorités, bien sûr ! » Pense-t-il à la situation en Nouvelle-Calédonie, en Martinique ou bien encore à Mayotte ? Le nouveau ministre ne l'a pas précisé. Tout le charme de son nouvel emploi est que les situations de tensions ne manquent pas, l'abondance des crises provoquant plutôt l'embarras du choix.
FA Paris