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Publié par fxg

Me Eddy Arneton au palais le 25 mars dernier

Me Eddy Arneton au palais le 25 mars dernier

Eddy Arneton obtient la nullité de la procédure

La 17è chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris a reconnu la nullité de procédure dans l'affaire de diffamation qui opposait l'ancienne parquetière de Fort-de-France, Karline Bouisset à l'avocat martiniquais Eddy Arneton.

En mars dernier, Me Eddy Arneton était jugé pour diffamation envers l'ancienne procureure de la République adjointe près le tribunal judiciaire de Fort-de-France, Karline Bouisset, mutée depuis dans la justice administrative. Mme Bouisset estimait que le défenseur du tanbouyé Keziah Nuissier avait porté atteinte à son honneur et à sa considération lors d'une conférence de presse, en 2020.

Le 28 mai dernier, la 17è chambre, spécialisée dans les affaires de presse à Paris, a estimé qu'il n'y avait pas lieu à statuer sur les propos tenus par Eddy Arneton lors de cette conférence de presse et dans des articles parus dans France-Antilles car il n'avait pas été « valablement saisi ». Le tribunal a donc acté la fin des poursuites. Dans le détail, le tribunal a fait droit aux moyens de nullité soulevés par son conseil Me Emmanuel Mercinier-Pantalacci. En effet, son droit à garder le silence n'a pas été notifié à Eddy Arneton alors qu'il était entendu dans le cadre d'une information judiciaire. Le tribunal a logiquement rejeté toutes les demandes formées contre Eddy Arneton.

Lisa David condamnée

En rejetant les demandes formées par l'ancienne procureure adjointe de Fort-de-France pour des raisons de procédure, le tribunal n'a pas abordé la question posée par ce procès sur le fond : un avocat peut-il tenir des propos portant atteinte à l'honneur et à la considération lorsqu'il s'exprime pour défendre un client ? « Ces procédures étaient absolument abusives dès le départ, répond Me Emmanuel Mercinier-Pantalacci. Eddy Arneton est un avocat qui a répondu à une mission : défendre un client, un militant. Il a accompli sa défense publiquement et nous avons besoin dans une société démocratique que les avocats bénéficient de la liberté d'expression. En l'occurrence, on a tenté de museler la liberté d'expression de cet avocat. Heureusement, il est mis fin à un abus. »

Dans cette même affaire, le tribunal a condamné Lisa David, la journaliste ayant diffusé la conférence de presse litigieuse sur son site Youtube (http://www.freepawol.com/), à verser 1500 euros à l'ancienne procureure adjointe. À l'audience, Lisa David n'était pas défendue : elle n'était ni présente ni représentée. Elle peut toutefois faire appel de cette condamnation.

FA Paris

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