Budget : MAM prend la main
« Le projet de loi-programme que je prépare avec Christian Estrosi (elle fait un lapsus et dit Sarkozy au lieu d’Estrosi…) vise à encourager un développement économique durable et spécifique à chaque département d'outre-mer. Avec la création de zones franches globales d'activité, notre démarche se veut résolument novatrice. J'ai pu obtenir de la commissaire européenne en charge de la concurrence un régime fiscal très largement dérogatoire pour les DOM. Ce régime favorisera la compétitivité des entreprises et de nos territoires.
La mission outre-mer ne représente qu'une fraction du total des crédits que consacre l'Etat à l'outre-mer : un peu moins de 2 milliards d'euros sur 15 milliards. Les crédits consacrés au logement demeureront au sein de cette mission, ils connaissent une augmentation sensible de 14% par rapport à 2007. J'estime cet effort encore insuffisant par rapport à la situation. Je le reconnais sans ambages. A défaut de tout redresser en un an, le logement et particulièrement social, constituera une priorité du projet de loi de programme. De nombreux dispositifs gérés par le ministère en charge de l'outre-mer étaient insuffisamment évalués, comme par exemple les mesures de défiscalisation. Un des responsables des services administratifs de la rue Oudinot va se voir confier le suivi systématique des politiques mises en œuvre pour l'outre-mer. J'en attends davantage d'efficacité.
Je considère que la continuité territoriale est une priorité pour pallier, au moins en partie, les effets de l'éloignement. Mais il faut tirer les conséquences de certains dysfonctionnements de la dotation de continuité territoriale ou du passeport mobilité. Une réforme de ces deux dispositifs figurera dans le projet de loi de programme pour l'outre-mer. Dans la bataille pour la croissance et l'emploi, le développement durable et l'égalité des chances (elle a cité nommément Patrick Karam tandis que ses relations avec M. Estrosi ne semblent pas les meilleures), l'outre-mer doit prendre toute sa place. C'est l'enjeu de la politique que j'entends mener à la tête du ministère de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales, une politique pour l'outre-mer et donc une politique pour la France. »