Nasyon la doubout douvan Césaire
L’hommage de l’Assemblée nationale à Aimé Césaire
Un hommage en séance et une représentation théatrale étaient au programme des députés mardi dernier.Aimé Césaire sur les grilles du Palais Bourbon depuis le 17 avril… Et ce 13 mai, une journée d’hommage à l’Assemblée. A 16 heures, après la séance des questions au gouvernement, le président Accoyer a prononcé, devant un parterre de députés debout, une allocution rendant hommage à celui qui a été secrétaire de l’Assemblée et membre pendant 46 ans. « Si Césaire appartient à l’humanité, il incarne d’abord la France. » Et le président, sur son perchoir, évoque « un grand Français, par sa langue, par sa poésie et son action politique ». Rappelant qu’Aimé Césaire était le petit-fils du premier instituteur noir de Martinique, il a salué celui pour qui « autrui n’est jamais l’ennemi ». François Fillon a rappelé sa dernière rencontre avec Aimé Césaire en janvier dernier : « J’ai rencontré un être raffiné, souriant et avec la même flamme. Même après Dean, la force de ses textes revenaient en lui et ancrait sa colère… » Le chef du gouvernement a lui aussi salué celui dont « la négritude était frontale mais sans haine ». Puis, toujours debout, la représentation nationale a, une nouvelle fois, respecté une minute de silence avant de rejeter le texte sur les OGM que le gouvernement pensait acquis. Voilà sans doute le véritable hommage qu’aurait apprécié l’homme politique Césaire.Tout s’est achevé sur une scène, le soir dans les salons de l’hôtel de Lassay, résidence du président de l’Assemblée nationale, où la comédienne guadeloupéenne, Mariann Mathéus, et Pierre Vial, Muriel Mayette et Bakary Sangaré de la Comédie française ont dit du Césaire, déclenchant l’enthousiasme d’un public nombreux et divers.
Un hommage en séance et une représentation théatrale étaient au programme des députés mardi dernier.Aimé Césaire sur les grilles du Palais Bourbon depuis le 17 avril… Et ce 13 mai, une journée d’hommage à l’Assemblée. A 16 heures, après la séance des questions au gouvernement, le président Accoyer a prononcé, devant un parterre de députés debout, une allocution rendant hommage à celui qui a été secrétaire de l’Assemblée et membre pendant 46 ans. « Si Césaire appartient à l’humanité, il incarne d’abord la France. » Et le président, sur son perchoir, évoque « un grand Français, par sa langue, par sa poésie et son action politique ». Rappelant qu’Aimé Césaire était le petit-fils du premier instituteur noir de Martinique, il a salué celui pour qui « autrui n’est jamais l’ennemi ». François Fillon a rappelé sa dernière rencontre avec Aimé Césaire en janvier dernier : « J’ai rencontré un être raffiné, souriant et avec la même flamme. Même après Dean, la force de ses textes revenaient en lui et ancrait sa colère… » Le chef du gouvernement a lui aussi salué celui dont « la négritude était frontale mais sans haine ». Puis, toujours debout, la représentation nationale a, une nouvelle fois, respecté une minute de silence avant de rejeter le texte sur les OGM que le gouvernement pensait acquis. Voilà sans doute le véritable hommage qu’aurait apprécié l’homme politique Césaire.Tout s’est achevé sur une scène, le soir dans les salons de l’hôtel de Lassay, résidence du président de l’Assemblée nationale, où la comédienne guadeloupéenne, Mariann Mathéus, et Pierre Vial, Muriel Mayette et Bakary Sangaré de la Comédie française ont dit du Césaire, déclenchant l’enthousiasme d’un public nombreux et divers.
Réactions
George Pau-Langevin (PS) : « Il a fallu attendre sa mort… Il a été député et écrivain si longtemps ! La République a mis du temps à le reconnaître. On parlait de lui comme un auteur francophone… Enfin, on se rend compte de l’importance de son œuvre. Il a fallu longtemps pour comprendre Aimé Césaire mais son message est de plus en plus prégnant. »
Alfred Almont (UMP) : « Césaire n’est pas qu’un grand Français ; il habite le monde. Je suis heureux que la France ait rendu hommage à celui qui a siégé le plus longtemps à l’Assemblée. Césaire nous a communiqué l’altérité. »
Serge Létchimy (app. PS) : « Si c’est un grand Français ? C’est un Martiniquais, un grand nègre ! Il a beaucoup attiré notre vigilance sur ce risque d’assimilation. »
Christiane Taubira (SRC) : « Césaire est installé dans nos têtes. A l’occasion de cet hommage dont je me réjouis, j’encourage tout le monde à explorer l’œuvre de Césaire car il y a beaucoup à en tirer. »
George Pau-Langevin (PS) : « Il a fallu attendre sa mort… Il a été député et écrivain si longtemps ! La République a mis du temps à le reconnaître. On parlait de lui comme un auteur francophone… Enfin, on se rend compte de l’importance de son œuvre. Il a fallu longtemps pour comprendre Aimé Césaire mais son message est de plus en plus prégnant. »
Alfred Almont (UMP) : « Césaire n’est pas qu’un grand Français ; il habite le monde. Je suis heureux que la France ait rendu hommage à celui qui a siégé le plus longtemps à l’Assemblée. Césaire nous a communiqué l’altérité. »
Serge Létchimy (app. PS) : « Si c’est un grand Français ? C’est un Martiniquais, un grand nègre ! Il a beaucoup attiré notre vigilance sur ce risque d’assimilation. »
Christiane Taubira (SRC) : « Césaire est installé dans nos têtes. A l’occasion de cet hommage dont je me réjouis, j’encourage tout le monde à explorer l’œuvre de Césaire car il y a beaucoup à en tirer. »