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Publié par fxg

Simone et André Schwarz-Bart lauréats 2008 du Prix Carbet
Le 18e prix Carbet a été décerné, vendredi soir à l’hôtel de la Région Ile de France, à l’écrivaine Simone Schwarz-Bart et à son époux, André Schwarz-Bart, à titre posthume « pour la beauté douloureuse de leur œuvre particulière et la réussite de leur œuvre commune ». Edouard Glissant, Patrick Chamoiseau, Ernest Pépin, Gérard Delver, Rodolphe Alexandre, Jean-Paul Huchon, Norma Claire, Eweline Guillaume, Jacques Martial, Greg Germain, Pierre Saintons ou encore Jeannine Maurice-Bellay étaient là. Ernest Pépin, juré du prix Carbet, a rendu hommage « au couple littéraire, incendié de solitude et qui fît de la Guadeloupe une terre palimpseste où les contes ne meurent pas ». Simone Schwarz-Bart a évoqué ce prix tel « un îlot habité par des individus aux mémoires mêlées, habité par des individus placés et déplacés par des gens dont on dit qu’ils sont de toutes couleurs et qui sont poreux au souffle de la terre ». « Je vous suis reconnaissante de le recevoir pour nous deux qui sommes un pour longtemps. » Elle a alors parlé d’André : « Après son Goncourt, André est allé vivre chez son frère, Serge Patient, puis en Martinique auprès d’Alex Bertrand, à Paris, pour le manifeste des 121, puis en Afrique. Et le premier livre qu’il a écrit, après le Dernier des justes, a été Un plat de porc aux bananes vertes. Ce n’est pas ce qu’on attendait de lui et il s’est coupé de sa communauté, puis il a écrit La Mulâtresse Solitude, et là , il s’est coupé de sa deuxième communauté. Il était en avance et l’a payé très cher : traversée du désert et 100 anbs de solitude. Ce prix rompt la solitude. Nous sommes de nouveau visibles, de nouveau camarades ! » Et tout de même, on ne laisse pas un Schwarz-Bart ainsi seul. Et le premier à briser cette solitude fût Senghor qui a vu qu’André Schwarz-Bart avait posé justement « la problématique de la symbiose des races et des civilisations nécessaire à l’universel ».

Elle a dit
Simone Schwarz-Bart
: « Il y a tout simplement la reconnaissance de cet homme qui a voué toute sa vie à ce combat, la reconnaissance de cet homme comme faisant partie des nôtres. C’est cela qui est important, qui est capital pour moi. C’est un prix qui m’a été remis mais moi je l’adresse d’abord à lui puisqu’il n’est pas là. »


Mention spéciale à Jean-Marc Rosier
Le jury, par la voix de Maximilien Laroche, a rendu homage à un jeune auteur martiniquais, Jean-Marc Rosier pour son roman Noir Néons, paru chez Alphée-Jean-Paul Bertrand.

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