Journée de la mer de l'outre-mer
L’outre-mer se penche sur sa mer
Yves Jégo et Albert II de Monaco, devant l'Institut océanographique de Paris, hier (photo : DM)
Réseau. Tel était le mot clé motivant l’organisation de la Journée Mer et Outre-mer organisée à l’initiative du secrétariat d’Etat à l’Outre-mer à l’Institut océanographique de Paris, hier. Cette manifestation a été ouverte par le prince Albert II de Monaco. Représentants de l’outre-mer, entrepreneurs, scientifiques ont échangé lors de quatre tables rondes : Mer et biodiversité ; Mer et ressources de vie ; Mer et désenclavement ; Mer et énergies.
Le grand absent aura été Jean-Louis Borloo. Le ministre de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire a déclaré forfait alors qu’il devait initialement être présent. La ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités territoriales Michèle Alliot-Marie a prononcé un discours où la préservation de l’environnement a étonnamment occupé une place très mineure. Il faut dire que cette journée a traité aussi de l’exploitation de la mer. Yves Jégo a souligné que « la mer est un facteur de croissance et d’avenir ». La mer a été abordée sous les aspects économiques, de la recherche, de la production d’énergie et de la préservation de l’environnement.
DM

Réseau. Tel était le mot clé motivant l’organisation de la Journée Mer et Outre-mer organisée à l’initiative du secrétariat d’Etat à l’Outre-mer à l’Institut océanographique de Paris, hier. Cette manifestation a été ouverte par le prince Albert II de Monaco. Représentants de l’outre-mer, entrepreneurs, scientifiques ont échangé lors de quatre tables rondes : Mer et biodiversité ; Mer et ressources de vie ; Mer et désenclavement ; Mer et énergies.
Le grand absent aura été Jean-Louis Borloo. Le ministre de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire a déclaré forfait alors qu’il devait initialement être présent. La ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités territoriales Michèle Alliot-Marie a prononcé un discours où la préservation de l’environnement a étonnamment occupé une place très mineure. Il faut dire que cette journée a traité aussi de l’exploitation de la mer. Yves Jégo a souligné que « la mer est un facteur de croissance et d’avenir ». La mer a été abordée sous les aspects économiques, de la recherche, de la production d’énergie et de la préservation de l’environnement.
DM
Ils ont dit
Nassimah Dindar, présidente du Conseil général de La Réunion
« Je suis venu chercher la prise en compte dans le Grenelle de la Mer de la dimension ultramarine. La Réunion a à apporter mais aussi à apprendre. L’idée est de parler de nos problématiques mais aussi de proposer des solutions. La Réunion a beaucoup avancé sur la préservation de la biodiversité terrestre. Mais nous n’avons pas encore réussi notre challenge par rapport à la biodiversité marine. La prise de conscience du citoyen est encore perfectible. La Réunion veut créer avec Mayotte un institut de la Mer »
Georges Patient, sénateur PS de Guyane
« Il était important que la Guyane soit présente, qu’elle montre ses atouts et qu’elle fasse comprendre qu’elle ne tient pas à être exclue de l’exploitation de son plateau continental. Oui à l’utilisation de nos mers à condition qu’il y ait une répartition équitable des retombées. Au niveau de la pêche nous avons énormément de potentialité. Malheureusement, il y a des restrictions européennes qui visent en fait les mers européennes. Mais elles nous touchent. Nous avons des problèmes en termes d’armement. Il n’y a plus de licences distribuées aux pêcheurs locaux alors que les navires brésiliens et surinamais pêchent en toute impunité. Mme Alliot-Marie avait beau dire que tout est fait mais il n’y a qu’un seul bateau pour surveiller. »
Victorin Lurel, député et président du conseil régional de Guadeloupe
« J’attends tout de ce colloque, que désormais, après cette excellente initiative prise par le secrétariat d’Etat à l’Outre-mer, que cette dimension soit mieux prise en compte et se transforme en texte législatif ou réglementaire. J’attends que Bercy débloque le dossier sur les portiques du port autonome de la Guadeloupe, que l’Europe et Paris acceptent de faire du projet de port de Point-à-Pitre un projet prioritaire européen, j’attends qu’il y ait une adaptation de la notion de cabotage à courte distance, j’attends que le livre vert devienne une réalité. J’attends aussi que le désenclavement soit encore plus effectif en matière de développement numérique avec le câble sous-marin. J’attends beaucoup. Il faut passer aux actes. Qu’il n’y ait pas de grand écart entre ce qui se dit et ce qui se proclame et ce qui se fait effectivement. »
Nassimah Dindar, présidente du Conseil général de La Réunion
« Je suis venu chercher la prise en compte dans le Grenelle de la Mer de la dimension ultramarine. La Réunion a à apporter mais aussi à apprendre. L’idée est de parler de nos problématiques mais aussi de proposer des solutions. La Réunion a beaucoup avancé sur la préservation de la biodiversité terrestre. Mais nous n’avons pas encore réussi notre challenge par rapport à la biodiversité marine. La prise de conscience du citoyen est encore perfectible. La Réunion veut créer avec Mayotte un institut de la Mer »
Georges Patient, sénateur PS de Guyane
« Il était important que la Guyane soit présente, qu’elle montre ses atouts et qu’elle fasse comprendre qu’elle ne tient pas à être exclue de l’exploitation de son plateau continental. Oui à l’utilisation de nos mers à condition qu’il y ait une répartition équitable des retombées. Au niveau de la pêche nous avons énormément de potentialité. Malheureusement, il y a des restrictions européennes qui visent en fait les mers européennes. Mais elles nous touchent. Nous avons des problèmes en termes d’armement. Il n’y a plus de licences distribuées aux pêcheurs locaux alors que les navires brésiliens et surinamais pêchent en toute impunité. Mme Alliot-Marie avait beau dire que tout est fait mais il n’y a qu’un seul bateau pour surveiller. »
Victorin Lurel, député et président du conseil régional de Guadeloupe
« J’attends tout de ce colloque, que désormais, après cette excellente initiative prise par le secrétariat d’Etat à l’Outre-mer, que cette dimension soit mieux prise en compte et se transforme en texte législatif ou réglementaire. J’attends que Bercy débloque le dossier sur les portiques du port autonome de la Guadeloupe, que l’Europe et Paris acceptent de faire du projet de port de Point-à-Pitre un projet prioritaire européen, j’attends qu’il y ait une adaptation de la notion de cabotage à courte distance, j’attends que le livre vert devienne une réalité. J’attends aussi que le désenclavement soit encore plus effectif en matière de développement numérique avec le câble sous-marin. J’attends beaucoup. Il faut passer aux actes. Qu’il n’y ait pas de grand écart entre ce qui se dit et ce qui se proclame et ce qui se fait effectivement. »