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Publié par fxg

Le bilan imparfait des billets d’avion gratuits

Sur les 100 billets gratuits mis a disposition de la Case sociale antillaise, il y a eu cinq avions manqués, six billets décommandés et trois retours anticipés.

Gaston-Calife.jpgDepuis mars dernier, Gaston Calife, président de la Case sociale antillaise de Paris, a recruté deux étudiantes qu’il a installées dans sa bibliothèque transformée en « secrétariat mobilité ». Elles gerent les billets d’avion gratuits offerts par Air Caraïbes. Sur les 100 bénéficiaires de cette gratuite, 86 ont réalisé le séjour ou le retour au pays souhaité. Une dame qui n’était pas retournée en Martinique depuis 22 ans s’est écriée au retour : « J’ai trouvé Fort-de-France plus belle que Paris ! » Sur ces 86 voyageurs, une vingtaine ont choisi de rester définitivement. 10 % sont allés en Guyane, 40 % en Guadeloupe et 35 % en Martinique. Gaston Calife, a dû refuser des candidatures, mais surtout, il s’est retrouvé quelque fois face à des demandes déplacées. « Je me suis fait engueuler par des fonctionnaires qui trouvent que trois ans sans renter au pays, c’est trop long ! »

Mais tout n’a pas marché. 5 personnes ont loupé leur avion. « Ce sont des gens sans résidence stable, observe Gaston Calife, qui vivent souvent en squat, qui ont des problèmes de rythme de vie et d’alcool... » Cette année, pour éviter de perdre ainsi des billets d’avion, l’association a décidé de prendre en charge le partant trois jours avant le départ. « On leur prendra trois nuits dans un hôtel à 30 € ; ils prendront leur petit-déjeuner à la Case sociale et on s’organisera pour les amener à l’aéroport. »

Six autres personnes ont décommandé. « C’est une question d’argent, de fierté et d’orgueil », explique le president Calife. Une mère de famille a dit à propos de son fils : « J’ai suffisamment de problèmes avec ma petite retraite. Je n’en veux pas… »

« Sé manawi ka fé, lésé y la y é »

Une femme de 29 ans et ses deux enfants, tous malades du sida, se sont vu refuser l’accueil par son père en Martinique. Il a dit : « Sé manawi ka fé, lésé y la y é. » Trois autres billets de perdus… 18 de ceux qui ont voulu un billet, ont demandé aussi un pécule. « Ils voulaient de l’argent de poche, s’agace Gaston Calife. Et pourquoi pas un costume ? On a pu en aider certains, mais pas tous, faute de budget suffisant. » Ceux qui n’ont pas été aidés ont dit non. Ceux qui sont partis ont découvert la vie chère… « Je suis parti en vacances, j’étais hébergé, mais pour les courses, pas possible et la famille n’a pas accepté… » Impossible dans ces conditions de rester plus longtemps. L’un d’eux a été déçu : « Ma sœur a changé… » Quinze ans qu’il ne l’avait pas vue. La encore, retour anticipe. En pareil cas, la règle passée avec Air Caraïbes stipule que le billet est perdu. Mais la compagnie a quand même arrangé les choses même s’il était difficile de trouver de la place sur les vols retour. « On pourrait mettre plus de billets, explique Edmond Richard, promoteur de l’opération chez Air Caraïbes, mais c’est déjà beaucoup de travail. »

Désormais, aucun départ ne se fera sans attestation d’hébergement de la famille d’accueil avec le sceau de la mairie. Le demandeur devra présenter ses trois derniers relevés bancaires afin de s’assurer qu’il dispose d’un pécule minimum. « Sans pécule, pas de voyage. »

Les candidatures pour le prochain programme sont déjà parties. 76 personnes ont déposé une demande sur les trois départements.

FXG, à Paris


La convention renouvelée en 2013Jose-Althey-Gaston-Calife-Edmond-Richard.jpg

La convention signée en mars 2012, a été reconduite vendredi 1er mars, en présence du directeur de cabinet de l’actuelle déléguée Sophie Elizéon, José Althey. «  Mme la déléguée prend acte de cette convention, a déclaré ce dernier. Elle considère qu’on peut travailler autrement, mais elle en accepte le principe. » Une déclaration qui a suscité des interrogations a laquelle José Althey a répondu en précisant que Sophie Elizéon aurait voulu agréger un autre partenaire. Des sources officieuses, on parle d’une grande association nationale pour aller au-delà de ce que fait l’association francilienne de Gaston Calife. José Althey a aussi indiqué que La Case antillaise serait probablement l’association la mieux dotée sur son budget.

Ce sera donc à nouveau « 100 billets d’avion totalement gratuits », a précisé Edmond Richard, directeur commercial d’Air Caraïbes, qui seront mis a la disposition de La Case sociale pour faire partir ou rentrer définitivement dans leur territoire d’origine des personnes en grande détresse sociale. Les conditions restent les mêmes : bénéficier de minima sociaux et, pour ceux qui travaillent, ne pas gagner plus de 1200 € et, une fois le loyer et les frais fixes payes, ne pas disposer de plus de 500 €.

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V
bonjour je viens d apprendre que ma mere a eu un avc a l instant et on m a dit de passer par vous pour avoir une aide pour mon voyage car je n es pas les finance partir vers elle...en Martinique mon mails est svent97àhotmail.fr <br /> mon telephone 0644811243<br /> Mme Ventura Yvette 31 lieu dit verdot 33860 Reignac
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