E4U rêve pour Saint-Louis de Marie-Galante
Le projet corse de Cornano pour Marie-Galante
Autour du programme d’éducation durable, « Skool in Saint-Louis », le sénateur maire de Saint-Louis veut bâtir un « écosystème de développement ». Ce concept lui a été soufflé par Jean-Paul Muracciolle de la société E4U qui a « développé des modes d’enseignement libérés des canons académiques » et, à Saint-Louis depuis 2011, un programme éducatif autour du football. De fil en aiguille le projet de former des footballeurs professionnels a cédé le pas à une ambition plus large : « Sortir de la crise économique avec des principes d’éducation durable ». A partir du foot, la réflexion s’est développée sur les problèmes de surpoids et de nutrition et, ensuite, sur un programme de formations et de création de plusieurs micro-entreprises. « On a commencé par un potager éducatif, a expliqué Jean-Paul Muracciolle dans un salon du Sénat, vendredi dernier. On a relancé le maraîchage et créé un chantier d’insertion, puis une formation-vente débouchant sur une micro-société agricole d’exploitation… » L’engrenage ne s’arrête pas là puisqu’il s’agit ensuite de lancer une formation et une micro-entreprise de design industriel, de développer encore une activité de formation et de création multimédia. Si au départ, le centre de football scolaire intéresse 25 jeunes, « le projet peut toucher les 12 000 îliens avec 49 formations », assure M. Muracciolle. Son équation repose sur 11 formations, 11 micro-entreprises et 49 emplois. Soit les formations sportives (foot, boxe, athlétisme), le maraîchage, la vente, le design industriel, le multimédia, l’énergie, le tourisme… Côté création entrepreneuriale, il s’agit d’un site de télémédecine, un site de production 3D, un site de production et un autre de gestion énergétique, un site de tourisme vert… Marc Simeoni, patron d’une société de conseil en management stratégique, serait chargé du cadrage du projet. Dans une interview à Corse-Matin en janvier 2013, celui-ci déclarait au sujet des élus corses et du développement de leur île : « Ils ignorent ou négligent que pour pouvoir bâtir l'économie d'un pays ou d'un territoire, il faut y encourager le développement d'une ingénierie économique privée et préfèrent favoriser des interventions extérieures. » C’est pourtant ce qui est ainsi proposé au maire de Saint-Louis de Marie-Galante... Marc Simeoni est le fils d’Edmond Simeoni, figure de l’autonomisme corse. Ce dernier, à l’invitation de Jacques Cornano, a salué dans ce projet « un élan salutaire » et « l’action économique, sociale et environnementale pour combattre l’isolement géographique et l’exode des jeunes ».
Jacques Cornano n’a rien voulu dire, pour l’heure, de l’engagement financier que ce projet impliquait pour la commune de Saint-Louis ou de l’éventuelle association de la communauté de communes. Il réserve ces informations à une présentation ultérieure du projet, sur place.
FXG, à Paris