Guéant - Létchimy
Le cas Létchimy examiné aujourd’hui par le bureau de l’Assemblée nationale
C’est ce matin à 10 h 30, heure de Paris, que se tient la réunion du bureau de l'Assemblée nationale (originellement prévue le 22 février), dont le seul point à l’ordre du jour est ainsi rédigé : « Incidents survenus le 7 février 2012 ». Il s’agira donc de statuer sur le cas du député de la Martinique, Serge Letchimy. Le Bureau exerce une compétence générale sur l'organisation et le fonctionnement interne de l'Assemblée. Composé de 22 membres (le Président de l'Assemblée nationale, les six vice-présidents, les trois questeurs et les douze secrétaires), c'est la plus haute autorité collégiale de l'Assemblée nationale. Aucune sanction ne nous paraît devoir être prononcée. Dans une lettre ouverte, des députés d’outre-mer, Victorin Lurel, Jeanny Marc, Christiane Taubira, Louis-Joseph Manscour, Alfred Marie-Jeanne, Annick Girardin, Patrick Lebreton et Chantal Berthelot, considèrent que « que rien dans les propos de notre collègue ne vient étayer l'interprétation qui en a été faite par le Gouvernement et le groupe majoritaire ». Ils réfutent le fait que, lors de sa question posée à Claude Guéant sur les civilisations, Serge Létchimy ait traité le ministre de l'Intérieur de « nazi », ou de « promoteur des camps de concentration ». Ils se solidarisent donc de leur collègue (y compris son ennemi politique Alfred Marie-Jeanne). « S'il venait à être sanctionné pour cela, ce serait un terrible camouflet et une insondable humiliation que l'Assemblée nationale infligerait aux peuples d'outre-mer à travers son éminent représentant. Le coup serait sévère pour ce pacte républicain que, tous, nous défendons. » Le président de l’Assemblée nationale tiendra un point presse après la réunion du bureau, à 11 heures.
FXG (agence de presse GHM)