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Publié par fxg

La FEDOM optimiste sur le pacte de responsabilité de Hollande

repas-FEDOM.jpgSatisfaite des nouvelles positions du président de la République en faveur des entreprises, la FEDOM attend de la future loi compétitivité emploi la traduction en actes de ce discours et propose le concept de « zone franche totale ».

A l’instar de Pierre Gattaz, président du Medef, réagissent aux propos de François Hollande et son pacte de responsabilité, Jean-Pierre Philibert, président de la Fédération des entreprises d’Outre-mer (FEDOM), a indiqué jeudi,lors d'un repas avec la presse, que « le patronat ultramarin répondra présent ». Il attend bien sûr quelle traduction pour l’Outre-mer le gouvernement donnera à la nouvelle feuille de route que l’Elysée lui a donnée mardi dernier. C’est donc avec une attention particulière que la FEDOM va suivre les travaux préparatoires de la future loi compétitivité emploi. « Ce dont l’Outre-mer a besoin, assène M. Philibert, c’est de couilles ! Soit on estime qu’il n’y a plus rien à attendre de l’Outre-mer, soit on considère que l’Outre-mer est une chance et il ne faut pas y aller petit bras. » Il propose dès lors un « changement de moteur ». Bien sûr il écoutera le 23 janvier l’interview de François Hollande sur les chaînes d’Outre-mer 1ere et rencontrera avant son conseiller outre-mer, Marc Vizy. Mais une chose est déjà acquise, le 26 février prochain au Sénat, lors de la prochaine assemblée générale de la FEDOM, il proposera l’établissement de « zones franches totales », « pour qu’il n’y ait plus ces trop nombreux mécanismes ». C’est cela qu’il appelle le « nouveau moteur ». Le dispositif actuel des zones franches d’activité présente un bénéfice  pour les entrepreneurs (et un coût pour l’Etat) de 150 millions d’euros. « Ce n’est pas un grand gain finalement, regrette la FEDOM, car c’est plafonné, coupé, sectorisé et compliqué… »

Le hic du recentrage des exonérations de charges

Si Jean-Pierre Philibert a écouté le président Hollande avec un certain optimisme, il s’interroge sur l’ambition de la loi compétitivité emploi : « Le probleme, c’est que ce ne serait quasiment que du redéploiement et à moyens constants. » Il a bien pris note qu’il pourrait y avoir une dotation supplémentaire de 20 a 25 millions d’euros, « mais c’est peu pour l’ensemble de l’Outre-mer quand la réduction des exonérations de charges sociales nous a pris 90 millions ». Alors évidemment quand le président de la République a parlé de réduction des charges sociales patronales avec la disparition d’ici 2017 des charges d’allocations familiales, il revient en memoire du patron de la FEDOM « le funeste article 70 de la loi de finances 2014 ». Cet article, qui a depuis changé de numéro, est celui qui recentre les exonérations de charges sur les bas salaires. « On a pénalisé l’encadrement moyen et superieur, allant à l’encontre même de la mission sur la régionalisation de l’emploi que Jean-Marc Ayrault a confiée à Patrick Lebreton ». Jean-Pierre Philibert a fait ses calculs : en cumulant la future baisse présidentielle, celle induite par le nouveau crédit d’impôt compétitivité emploi et le recentrage des exonérations, le compte n’y est pas : « Les salaires allant de 2,5 à 2,9 SMIC auront encore un coût plus élevé qu’en 2013. Seuls les bas salaires y trouveront leur compte… »

Dans ce dossier pour la compétitivité des entreprises, la FEDOM craint au final une absence de courage du gouvernement. « C’est par exemple, glisse-t-il malignement, de ne par reparler de la question des surrémunérations des fonctionnaires alors que Victorin Lurel s’est targué, en faisant adopter la loi contre la vie chère, d’avoir fait baisser les prix globalement de 10 %. N’est-ce pas la vie chère qui a justifié ces surremunerations ? » Et, sur le sujet, il a conclu par un beau lapsus linguae en parlant de « loi de régulation abusive » !

FXG, à Paris

 


La FEDOM veut soutenir la presse d’opinion

Les journaux Antillaet Témoignages connaissant de sérieuses difficultés financières, Jean-Pierre Philibert a indiqué que son organisation patronale était prête à soutenir ces titres au nom de son attachement à la pluralité de l’information.

 


Philibert et les locataires d’Oudinot

« On a laissé Jégo aller au casse-pipe tout seul, Mme Penchard m’a déçu, Lurel a bien commencé avec la défense de la défisc, c’est un volontariste, mais on a trop souvent laissé Bercy aller à la manœuvre et le match s’achève toujours par Bercy 1 ; Outre-mer : 0. »

 


Un Think tank pour la FEDOM

La FEDOM a décidé de constituer un « conseil scientifique », sorte de think tank et d’observatoire de la politique économique de l’Outre-mer. Il proposera, mais veillera aussi à l’attitude des bureaux d’agrément pour la défisc ou l’accès au crédit d’impôt. Ce think tank sera dirigé par Guy Dupond et Annie Iasnogorodski.

 


Attention aux redressements fiscaux

La loi de développement économique pour l’Outre-mer de 2009 a fixé comme obligation aux entreprises soucieuses de postuler à des dossiers de défiscalisation de déposer leurs comptes aux greffes des tribunaux de commerce. L’administration fiscale, forte de la volonté affichée des patrons d’outre-mer à contribuer à la moralisation de la défiscalisation, a décidé de passer à l’action en procédant aux redressements fiscaux des entreprises qui ne se soumettent toujours pas à cette obligation.

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