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Publié par fxg

Buste-Monnerville-de-Jacques-Canoninci.jpgMonnerville à Paris

« C’est le premier buste d’un homme noir qu’on inaugure à Paris », Bertrand Delanoë, le maire de Paris, a salué ainsi l’hommage rendu, hier, à Gaston Monnerville sur l’esplanade qui porte son nom, ente le jardin du Luxembourg et l’observatoire. Avec Jean-Pierre Bel, président du Sénat, et Roger Lise, président de la société des amis de Gaston Monnerville, ils ont procédé à l’inauguration du buste de celui qui présida le conseil général du Lot et le Sénat pendant 22 ans. Devant un parterre riche de personnalités (deux anciens présidents du Sénat, Poncelet et Larcher, les sénateurs des Antilles et de la Guyane, Gillot, Antoinette, Larcher, Antiste, Desplan, la députée de Paris George Pau-Langevin, les comédiens Luc Saint-Eloy et Jacques Martial, le cinéaste Alain Maline…), Roger Lise était heureux de déclarer : « Nous réparons solennellement une criante injustice. » Delanoe-de-dos-Monnerville-Roger-Lise-et-JP-Bel.jpgLe buste financé par le Sénat, la ville de Paris, le Conseil régional de Guyane et de nombreuses collectivités ultramarines (et même calédonienne) est l’œuvre du sculpteur Jacques Canoninci. Jean-Pierre Bel, heureux de saluer un radical socialiste du sud-ouest, comme lui, a déclaré : « Sa vie illustre la force des liens qui unissent l’Outre-mer à notre Haute assemblée. » Les laudateurs de l’homme qui a dit non à de Gaulle en 1962 ont tous salué son engagement contre le nazisme dès juin 1933, pour la justice en 1934 avec l’acquittement des 14 guyanais dans l’affaire Galmot, dans la Résistance dès novembre 1942, non sans avoir rappelé que s’il n’avait convaincu Félix Eboué d’accepter le poste de gouverneur du Tchad, « de Gaulle n’aurait pas eu de base arrière pour libérer la France »… Roger Lise a apprécié que l’on clôture ainsi l’année des Outre-mer français alors qu’il faisait remarquer « un retour sournoisement envahissant des pires pulsions du racisme ».

Texte et Photo : FXG (agence de presse GHM)

 


En imagesDelanoe-Martial-Gaston-Lise-Bel.jpg

Bertrand Delanoe, Philippe Martial, Gaston Monnerville, Roger Lise et Jean-Pierre BelDesplan-Gillot.jpg

Félix Desplan et Jacques Gillot se dont indiquer leur place par un huissier du SénatGPL-Antoinette-Bel-Delanoe-Desplan-Philippe-Martial-He-riet.jpg

Elus et personnalités, au premier rangJacques-Canoninci-et-Bertrand-Delanoe.jpg

Jacques Canoninci et le maire de ParisLarcher-Poncelet-Antiste-Larcher.jpg

Les deux anciens présidents du Sénat, Gérard Larcher et Christian Poncelet, au deuxième rang, à côté des sénateurs martiniquais Maurice Antiste et Serge Larcher.Petit-neveu-Monnerville.jpg

Francis Monnerville, petit neveu de Gaston

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A
<br /> Malgre tout le tralala, Monnerville comme Eboué sont les chantres de l'assimiliationnisme. Ils ont fait beaucoup de mal à des gens comme Césaire Fanon et Glissant<br />
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G
<br /> Un "oubli réparé" incontestable que j'aurai aimé faire partager sur Facebook. Mais apparemment, ce n'est pas possible avec ce blog ! Dommage.<br />
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A
<br /> Ah non, ce n'est pas la première statue... ou buste - on peut jouer sur les mots ! C'est Alexandre Dumas père qui a eu l'honneur d'un statue en 1913. Elle a été enlevée par des collaborateurs<br /> français qui ont profité du régime de Vichy pour soustraire cette figure d'un nègre du 17e arrondissement de Paris. Delanoë a la mémoire un peu courte, sa mairie a financé et soutenu le projet de<br /> la réinstallation de cette statue mené par Claude Ribbe et qui a abouti en fait aux Anneaux de fer qui sont installés dans le 17e !!!<br />
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