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Publié par fxg

Mondial du rhum

La Guadeloupe mise sur le spiritourisme

Fortement représentée à la deuxième édition du « Mondial du rhum », un rendez-vous grand public et professionnel qui se tenait à Paris cette semaine, la collectivité départementale assume un changement de cap dans sa politique patrimoniale et touristique en général.

« La canne doit servir une nouvelle stratégie et nous l'associons désormais à la promotion de notre territoire. » En quelques mots, devant un parterre d'invités représentant aussi bien les autorités étatiques que les acteurs privés du monde du rhum et des spiritueux, Guy Losbar résume l'ambition de la collectivité qu'il préside.

Partenaire majeur du « Mondial du rhum », un événement organisé pour la deuxième fois, trois jours durant, dans les anciens locaux de la Bourse de Paris, le Département de Guadeloupe souhaite faire d'une pierre plusieurs coups. « J'ai présenté récemment en Guadeloupe mon projet pour les 15 prochaines années, poursuit Guy Losbar. Dans ce projet qui a une forte ambition en terme de souveraineté alimentaire, la canne est très importante et nous avons élaboré une stratégie nouvelle. Il s'agit, en partant du spiritourisme, de mettre en avant notre patrimoine agricole et notre richesse culturelle. »

Forte valeur ajoutée

Patrick Loger, fondateur et et président du « Mondial du rhum », est bien évidemment sur la même ligne que le président de la collectivité guadeloupéenne. « Cette année, nous voulons mettre en avant les planteurs et faire de la Guadeloupe le fer de lance du spiritourisme. » Le spiritourisme – un axe de développement touristique déjà éprouvé en Martinique depuis quelques années – consiste à faire du rhum une porte d'entrée vers la découverte du territoire par des visiteurs étrangers ou nationaux. Visite de plantations, de sites historiques et dégustations des produits : le spiritourisme recouvre une gamme d'activités à forte valeur ajoutée.

Brochures explicatives, plaquettes de promotions ou encore mise en valeurs des « moulins » ancestraux : la collectivité départementale n'a pas lésiné sur les moyens pour faire la promotion de sa nouvelle orientation. Au « Mondial du rhum », des contacts ont été pris entre les équipes départementales et des institutions comme BPI France ou encore l'Odeadom. Quitte à faire l'impasse sur des contradictions apparentes comme « privilégier l'autonomie alimentaire » et favoriser la culture de la canne à sucre. « Le rhum est le témoin vivant de nos souffrances et de l'esclavage, répond Guy Losbar. Pour mieux connaître notre territoire, il faut mieux connaître notre histoire et cela, le rhum permet de le faire ! »

FA Paris

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