Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par fxg

George Pau-Langevin, adjointe au Défenseur des droits et ancienne ministre des Outre-mer

George Pau-Langevin, adjointe au Défenseur des droits et ancienne ministre des Outre-mer

47% des personnes noires vivant en Europe disent avoir été « discriminées »

Le Défenseur des droits, une autorité administrative indépendante, alerte sur « une augmentation préoccupante » des discriminations en France et en Europe. Le phénomène concerne aussi les « actes haineux » et touche particulièrement « les personnes musulmanes, noires et juives ».

Le constat n'est pas nouveau, mais il n'en est pas moins glaçant : « 47% des personnes noires [installées] dans l'Union européenne (UE) disent avoir été discriminées dans les cinq ans précédent le sondage ». Ce chiffre, publié dans son dernier rapport s'appuie sur des études menées à l'échelle européenne, est en hausse de plus de 10% par rapport à la précédente étude datant de 2022. Ce constat est singulièrement valable en France où les faits de discrimination sont en « très forte hausse », avec une nette prépondérance de victimes « se déclarant discriminées sur la base de leurs origines (48%) et de leur couleur de peau (29%). »

« Le droit français interdit la discrimination, rappelle George Pau-Langevin, adjointe au Défenseur des droits, en charge de la lutte contre les discriminations. Ce qu'indique cette enquête, c'est que les gens sont conscients de la situation. Pour autant, nombre de personnes victimes de discriminations, et qui en souffrent, ne font pas de recours. » L'ancienne ministre des Outre-mer observe que le Défenseur des droits a été moins saisi cette année que l'année dernière. « C'est dommage, ajoute GPL, car il est très important que les gens qui se rendent coupables de tels faits soient conscients que c'est contraire à la loi. » 

 

Les enfants aussi
Dans ce rapport annuel, on lit aussi que les droits des enfants sont loin d'être toujours pris en compte, alors qu'ils sont parmi les personnes les moins à même d'en exiger le respect. Pratiquement 20% des heures d'enseignement sont amputées chaque année en Guadeloupe à cause des coupures d'eau. « Sur les cinq années de l'école primaire, cela représente une année en moins, rappelle Eric Delemar, adjoint en charge de la défense et de la promotion des droits de l’enfant. Une année en moins, à cet âge où l'on a grand-besoin d'être éveillé et d'apprendre, c'est une véritable atteinte au droit fondamental à une éducation. » Cet état de fait crée ensuite des inégalités qui risquent de perdurer.
FA Paris
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article