Overblog Tous les blogs Top blogs Politique Tous les blogs Politique
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU

Archives

Publié par fxg

« Kouté Vwa », le film de Maxime Jean-Baptiste

Maxime Jean-Baptiste, réalisateur de Kouté Vwa

« Raconter une violence invisible »

Kouté Vwa, un long-métrage guyanais qui mêle documentaire et fiction, sera projeté pour la première fois à Cayenne, ce samedi 5 juillet au cinéma L'Eldorado. Son réalisateur, Maxime Jean-Baptiste a voulu raconter les quartiers de Cayenne du point de vue de ses habitants, réunis dans le Mayouri Tchô Neg. Le cinéaste a répondu aux questions de France-Antilles.

Pourquoi Cayenne est-elle si importante dans Koute Vwa ?

C'est là que s'est produit ce qui a inspiré le film : le décès de Lucas Diomar en 2012, dans une cité. Comme tout s'est passé là, j'ai choisi de raconter cette histoire sur les lieux même. Le personnage principal, un jeune Guyanais de 13 ans qui vit en France, vient passer ses vacances chez sa grand-mère à Cayenne. Durant ces moments, il va se reconnecter au quartier et à ses histoires. J'ai vraiment voulu filmer cet endroit qui n'est pas tout Cayenne ! On voit peu d'images de Cayenne sauf dans des reportages ou des films qui ne correspondent pas à la réalité.

Quelle est la part de documentaire dans votre long-métrage ?

Au départ, le film a été conçu entre documentaire et fiction, c'est un hybride. Maintenant, à l'intérieur des scènes et des séquences, c'est le réel, rien que le réel ! À la suite la mort de Lucas en 2012, de nombreuses marches contre la violence ont été organisées et l'année d'après, l'association Trop Violans est née. Dans mon film, les personnes jouent leur propre rôle. Lors du tournage, nous avons laissé une large place au documentaire, laissé la parole aller.

La violence est l'un des personnages du film ?

La violence est là depuis le départ. Elle est entre les personnes, entre les quartiers, dans la raison d'être de ces endroits. Je n'ai pas voulu en faire un spectacle, j'ai voulu la raconter à travers le regard de l'enfance qui a souvent un point de vue plus frais et plus juste. Cela permettait aussi de raconter une violence invisible, plus sourde, autour de l'identité. Dans ces quartiers, on se demande si on est Français, Guyanais. Le résultat est une sorte de schizophrénie sociale qui court le risque de mener elle-même à la violence.

Propos recueillis par FA Paris

Kouté Vwa, le pitch

Les images documentaires sont nombreuses dans cette œuvre de fiction. Le spectateur suit avant tout Melrick, 13 ans, au cours de son apprentissage du tambour et des coutumes de son pays, la Guyane. Intégralement tourné à Cayenne, au plus près des acteurs de ce drame qui date de 2012, le long-métrage de Maxime Jean-Baptise rend hommage à Lucas Diomar, un jeune homme assassiné lors d'une fête dans le quartier de Mortin. Kouté Vwa est aussi une chronique musicale entremêlée du trop-plein de violence qui ébranle la société guyanaise.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article