Ségolène rassemble 3000 élus
Ségolène Royal offre une tribune à l’outre-mer
Dans la salle, Félix Desplans, le maire PS de Pointe-Noire, Alix Labbé, le premier fédéral de Guyane et Marlène Lanoix, première fédérale de Martinique. Assis au premier rang sur la tribune, Victorin Lurel, secrétaire national du PS à l’outre-mer, le maire de Sarcelles et divers élus de France dont la Guadeloupéenne Hélène Geoffroy, élue en Rhône-Alpes. Devant eux, un aéropage d’éléphants socialistes et les patrons du MRC et du PRG, Chevènement et Baylet. Christiane Taubira a sa chaise, mais elle n’arrivera que cinq minutes avant la fin du discours de Ségolène. Après Pierre Mauroy et Jean-Michel Baylet, Marylise Lebranchu, ordonnatrice des prises de paroles, invite Victorin Lurel à parler : « Je viens de loin, je viens des outre-mers français. Je viens de loin, mais je viens de France ! » Un tonnerre d’applaudissements retentit… La mise en scène est parfaite.
Démocratie territoriale
« Nous venons de pays qui ont participé à confectionner l’identité de la France. » Lurel rappelle que dès 1794, les Haïtiens et les Guadeloupéens se sont battus pour être « libres et égaux en droit » Et il vient tacler Sarkozy et son ministère de l’immigration et de l’identité nationale : « Le socle de la nationalité, c’est la laïcité, la liberté, l’égalité. » Après avoir rappelé la baisse du budget de l’Outre-mer et la dette de l’Etat de 800 millions d’euros (ça, c’est pour Baroin), il achève son ode à Ségolène : « N’ayons pas peur ! Nous avons besoin de cette femme là, de Ségolène Royal, et singulièrement l’outre-mer. » François Hollande (très en verve contre Bayrou et Sarkozy) a pris la parole juste avant la candidate. Rendant honneur aux 5 000 élus présents (3 000 selon la presse), Ségolène Royal a plaidé pour une « VIe République reposant sur quatre piliers : la démocratie parlementaire revivifiée, la démocratie sociale, la démocratie participative et la démocratie territoriale ». Elle a assuré qu’elle mettrait fin aux doublons ou superpositions administratives (on songe à la situation monodépartementale de nos Régions) : « Je ne supprimerai pas l’échelon du département, mais chaque collectivité aura les moyens justes d’exercer ses responsabilités sans fuite en avant dans les hausses fiscales. » Elle en appelle à Charles Peguy pour appeler les militants socialistes à être les « hussards de la République ». Et sur l’outre-mer, elle a salué « cette France diverse et colorée qui oppose les uns aux autres. C’est la diversité qui nous rend forts, qui fait notre unité ! »
(Photos : Régis Durand de Girard)
Ils ont dit
Marlène Lanoix
"Elle a fait un discours plus ferme et montré un engagement plus à gauche plus prononcé, plus accroché… Un ancrage à gauche. J’ai la conviction qu’elle va gagner ! Sur l’outre-mer, elle a intégré toutes les régions et particulièrement les nôtres. Elle s’est prononcée pour la diversité qu’elle réclame et qu’elle assumera. »
Alix Labbé
"Le pacte présidentiel de Ségolène Royal est porteur de réponses pour l’ensemble des Français. Nous allons aller sur le terrain et décliner tout ce que nous pouvons apporter pour en finir avec cinq de dictature d’une droite revancharde. L’outre-mer, c’est la France, elle l’a dit. Tout est possible avec le pacte dans le respect de la Constitution."
Félix Desplans
"C'est son coeur qui parlait"
Elle a eu un discours profond qui démontre le dynamisme de la campagne et la forte personnalité de Ségolène Royal. On sent tout ce que sera son action pour la France et pour le monde. Elle a développé un esprit de solidarité lorsqu’elle a parlé de jumelage entre nos communes et celles de pays du tiers-monde. Cela lui donne de la dimension. Lorsqu’elle a parlé de diversité, elle ne lisait plus ses notes. A ce moment là, c’est son cœur qui parlait. »